Le Conseil de sécurité vient de publier et faire circuler, en tant que document officiel, la réponse cinglante du Représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU. Dans sa réplique cinglante, l'ambassadeur Nadir Larbaoui a déconstruit «les allégations mensongères et fallacieuses», proférées par le représentant marocain à New York. Devant le Conseil de sécurité, il a rappelé que le représentant du Maroc, puissance occupante au Sahara occidental a, continué à faire, «de manière inappropriée, des allégations directes fallacieuses et mensongères, accompagnées d'accusations inacceptables contre mon pays». Reprenant tour à tour les textes de référence en la matière, le Représentant de l'Algérie a rappelé que l'examen par l'ONU de la question du Sahara occidental remonte à 1963, lorsque le territoire a été inscrit sur la liste des territoires à décoloniser au titre de la Charte des Nations unies. Depuis, a-t-il indiqué, toutes les résolutions adoptées par l'Assemblée générale, partagent un dénominateur commun, qui est la reconnaissance du droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination, en passant aussi l'avis consultatif de la CIJ sur le Sahara occidental, rendu le 16 octobre 1975 et la Cour européenne de justice dans ses derniers verdicts relatifs aux accords illégaux entre l'Union européenne et le Maroc, qui énoncent clairement que le Maroc et le Sahara occidental sont deux territoires distincts et séparés (Verdict du 21 décembre 2016; Verdict du 27 novembre 2018; Verdict du 29 septembre 2021). L'ambassadeur Larbaoui a souligné qu'il est fondamental de rappeler que l'Assemblée générale a, dès 1975, exprimé sa préoccupation quant à « l'aggravation de la situation découlant de l'occupation continue du Sahara occidental par le Maroc». Pour sa part, le Conseil de sécurité a, par sa résolution 380 en date du 6 novembre 1975, adoptée à l'unanimité «déploré la tenue de la marche et a demandé au Maroc de retirer immédiatement du Territoire du Sahara occidental tous les participants à la marche». Dans la même lettre, Larbaoui n'a pas manqué de signaler que le Maroc a renié ses propres engagements dans le cadre des Nations unies et du Plan de règlement de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) de l'époque, qui a été accepté en 1988 par les deux parties, le Front Polisario et le Maroc, et approuvé par le Conseil de sécurité des Nations unies en 1990 et 1991. Il y a eu trop d'initiatives entravées et d'occasions manquées pour parvenir à une solution juste et durable qui garantit l'autodétermination du peuple du Sahara occidental.