La prochaine rentrée scolaire risque d'être agitée. Et pour cause, le Syndicat national des superviseurs et des adjoints de l'éducation (Snsae) a décidé de battre le rappel de ses troupes afin de mener une série d'actions de protestation «à commencer aujourd'hui par un sit-in devant l'annexe du ministère de l'Education nationale, au Ruisseau, à partir de 9h00». Cette entité syndicale a décidé de passer à l'acte pour faire aboutir sa principale revendication, d'ordre socioprofessionnel, à savoir l'amélioration du pouvoir d'achat de cette tranche de la famille éducative. Dans leur dernier communiqué, les membres du Snsae ont fait état du «refus catégorique» du statut particulier des fonctionnaires de l'Education nationale. Ils appellent la tutelle «à revoir les articles» concernant leur catégorie, dans le texte du statut, «à prendre en compte» leurs propositions, notamment en ce qui concerne «le recrutement, l'intégration, les promotions, la définition de leurs missions». Ils demandent également le règlement du dossier des fonctionnaires intégrés dans le cycle primaire». Les protestataires affirment que leur retrait de la Commission nationale mixte d'élaboration du nouveau statut est motivé par «le rejet total des nouvelles dispositions contenues dans ledit statut». Les adjoints de l'éducations n'ont pas manqué de souligner qu' «aucune de leurs propositions n'est prise en compte par ladite commission». Les signataires du communiqué ont même qualifié les travaux de la commission mixte chargée de l'examen du projet de statut particulier des fonctionnaires des corps spécifiques de «véritable mascarade». La menace est réelle et sérieuse, puisque le Snsae avait déjà boycotté la précédente rentrée scolaire. Le syndicat avait, pour rappel, protesté contre la situation socioprofessionnelle de plus de 60 000 adjoints de l'éducation et superviseurs. En supplément, le Snsae n'est pas le premier partenaire social à emboîter le pas au Satef, au Cnapeste, qui ont boycotté les réunions de travail consacrées au statut particulier, pour motif de non-publication de la décision portant création d'une commission mixte. Le Conseil national autonome des directeurs de l'enseignement moyen (Cnadem), ainsi que le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) se sont également retirés de la commission mixte chargée de la révision du statut particulier.