Les superviseurs et adjoints de l'Education nationale entameront aujourd'hui une grève de deux jours qui sera ponctuée, demain, par un rassemblement devant le ministère de tutelle à Alger, a-t-on appris auprès de leur syndicat. Cette décision a été prise à l'issue d'une session extraordinaire du conseil national du Syndicat national des superviseurs et d'adjoints de l'éducation (SNSAE), tenue jeudi 25 février à Sétif. Ainsi, l'on a maintenu le mot d'ordre de recours à la grève décidé le 18 février dernier, mais qui était suspendu aux résultats de la réunion de ce syndicat avec le ministère de l'Education, qui a eu lieu mardi 23 février. À l'issue d'une rencontre qui aura duré trois heures, le département dirigé par M. Ouadjaout s'est engagé à délivrer une dérogation exceptionnelle pour 1 200 superviseurs principaux aux fins de participer aux examens de promotion au poste de conseiller en éducation, selon des représentants de l'ANSAE, qui ont transmis à la tutelle une plateforme de revendications d'au moins sept points liés à leur statut et conditions socioprofessionnels. Le hic, toujours selon la même source, est qu'aucun engagement écrit n'a été pris par les autorités de tutelle, ce qui n'est pas fait pour redonner confiance au syndicat. Face à ce qu'on peut qualifier d'échec des discussions qui ont eu lieu le 23 février, le SNSAE s'est référé à sa base pour décider des suites à donner à sa menace de grève, et a décidé donc de maintenir ce mouvement de contestation, déclaré illégal par le ministère de l'Education. Cette grève est malvenue aux yeux de celui-ci, en n'hésitant pas à saisir la justice car intervenant en pleine période des examens de fin du premier trimestre, intervenant tardivement cette année à cause de la pandémie de coronavirus. Le SNSAE a boycotté déjà la rentrée scolaire pour protester contre la situation socioprofessionnelle de plus de 60 000 adjoints de l'éducation et superviseurs. Pour rappel, la coordination nationale des syndicats autonomes de l'éducation nationale a, elle aussi, menacé, récemment, de reprendre le chemin de la contestation, en dénonçant l'absence de dialogue avec le ministère de tutelle et le refus de ce dernier de donner suite à ses doléances ayant trait au statut socioprofessionnel ou encore à des sujets d'ordre pédagogique relatifs à la révision des programmes d'enseignement et à l'organisation des examens de fin de cycle.