Le FLN envisage d'appliquer des sanctions disciplinaires sévères à l'encontre de ses cadres et militants rendus coupables de violation de «nouvelles» dispositions statutaires.Celles-ci sont introduites par la sous-commission du règlement intérieur et des statuts du parti dans le sillage des préparatifs des prochaines assises. Les sanctions infligées aux cadres qui enfreignent ces nouvelles règles vont du simple avertissement, blâme, retrait des fonctions au sein du parti jusqu'à l'exclusion. Dans ce contexte, la tenue d'un sit-in de protestation devant le siège national, du reste une action assez fréquente, peut être le motif d'exclusion du parti. À travers ces amendement apportés à l'article 26 des statuts, celui qui critique le secrétaire général du parti,aura commis une faute du «troisième degré» pouvant mener aussi à la radiation du parti. Pas seulement puisque ceux qui publient des commentaires relatifs à la gestion du parti sur les réseaux sociaux ou font des déclarations sur les plateaux de chaînes de télévision privées, sans l'aval des parties concernées, subiront le même sort. Cet amendement viserait les parlementaires et autres cadres universitaires «indélicats». Ceux qui refusent de répondre à la convocation de la commission de discipline deux fois consécutives, risqueront également gros. Idem pour ceux qui se porteront candidats aux élections sur des listes d'autres partis. À la faveur de nouvelles dispositions, de l'article 28 des statuts, les membres du parti adhérents à d'autres organisations politiques nationales ou étrangères risquent également l'exclusion du parti. L'ensemble des sanctions suscitées, érigées en moyens de gestion stricte du parti, correspondent à des fautes dites de «troisième degré». Les amendements en question seront proposés pour adoption lors du 11e congrès. Selon un membre du bureau politique, «ces sanctions disciplinaires seront prononcées à l'égard des fautifs ou des contrevenants, selon la nature des erreurs commises et la gravité des cas». Dans cet ordre d'idées, le fautif peut se voir privé de son droit de vote comme de celui d'élire et d'être élu. Par ailleurs, le parti a procédé, récemment, à l'installation des comités de wilaya, préparatoires au 11e congrès du parti, dont la date de sa tenue sera annoncée après la finalisation de tous les préparatifs, entamés en mai dernier. Les statuts des partis définissent généralement les droits, les obligations de leurs membres et les procédures disciplinaires, ainsi que les organes et les procédures de prise de décision. À la lumière des amendements qui leur sont apportés, le choix du futur homme fort du FLN peut être du ressort des congressistes alors qu'il relevait constamment du comité central. Cette option vise à «tirer le tapis» sous les pieds des membres du comité central(C.C). La même sous-commission a mis fin définitivement au poste de président du parti. Rappelons que le poste de président d'honneur de l'ex-parti unique, a été occupé par le défunt Abdelaziz Bouteflika de 2005 jusqu'à sa chute en 2019. Revenir au principe d'une seule kasma par communes et d'une seule mouhafadha par wilaya, est une question entérinée également dans le sillage des préparatifs du 11e congrès. Le nombre des membres du comité central, qui est actuellement de l'ordre de 450, sera aussi revu à la baisse. Il est à noter que les cinq avant-projets de documents du congrès seront soumis au débat lors des congrès régionaux, programmés prochainement. Pour rappel, depuis le mois de septembre 2019, date de la démission de l'ancien SG Mohamed Djemaï, placé en détention provisoire pour ´´destruction de documents judiciaires et menaces», le FLN était dirigé par Ali Seddiki qui assurait l'intérim. Le 20 mai 2020, Abou El Fadl Baâdji a été plébiscité nouveau secrétaire général du parti du Front de Libération nationale (FLN) par la majorité des membres du comité central, réuni au Centre international des Conférences (CIC) au Club des pins (Alger). Au cours de cette séance, une résolution politique a été adoptée sur le report, à une date ultérieure, du 11e congrès du parti, initialement prévu le mois d'avril 2020. La pandémie du Covid-19 en est la raison principale avancée par la direction du parti.