«L'Histoire est à nous, c'est le peuple qui l'a faite.» Tel est le message transmis par le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, lors d'une interview, diffusée hier soir, sur la Télévision algérienne, à l'occasion de la Journée nationale du Moudjahid commémorant le double anniversaire du 20 août (offensive du Nord-Constantinois en 1955 et congrès de la Soummam en 1956). Offensif dans son intervention, Salah Goudjil a affirmé que «notre Mémoire nous appartient» et que « nul ne peut nous enseigner notre propre Histoire». Saluant le grand intérêt qu'accorde le président de la République, Abdelmadjid Tebboune au dossier de la Mémoire, Salah Goudjil soutiendra que «cette histoire, les Algériens l'ont vécue et c'est à eux de l'écrire». Pour ce faire, Salah Goudjil préconise la création d'une «commission nationale spécialisée dans l'écriture de l'histoire du début à la fin». Cette commission devra être composée «d'historiens et de chercheurs algériens, selon Salah Goudjil qui préconise que «son rapport final soit reproduit dans les établissements scolaires», tout en insistant sur «l'écriture et l'enseignement de l'histoire aux générations futures. Evoquant la symbolique et l'importance que porte le double anniversaire du 20 août dans le processus de la Révolution bénie de Novembre, le président du Conseil de la nation a souligné le cachet particulier de cet événement du fait que l'Algérie célèbre «pour la première fois la Journée de l'Armée nationale populaire, le 4 août, et le 20 Août, deux événements intimement liés au moment où l'Algérie fête le 60e anniversaire de l'Indépendance». Une souveraineté recouvrée grâce à la mobilisation populaire qui a été derrière l'Armée de Libération nationale. Faisant le parallèle, Salah Goudjil dira qu' «actuellement le peuple est également derrière l'Armée nationale populaire» précisant que «le peuple a retrouvé la confiance grâce à l'Armée». Pour le deuxième homme de l'Etat, le président Tebboune s'inspire de « notre Glorieuse révolution qui a su rassembler le peuple derrière l'Armée de Libération nationale». Plus explicite, il dira que « le peuple a retrouvé la confiance grâce à l'Armée nationale populaire», avant de mettre en exergue que «l'indépendance politique doit être soutenue une indépendance économique», tout en mettant en avant les réalisations enregistrées sur la base de ses 54 engagements. Des engagements qui «ont abouti à leur concrétisation, à commencer par l'amendement de la Constitution du pays, le renouvellement de l'édifice institutionnel et la réforme structurelle, à la relance de l'économie nationale, tout en préservant le caractère social de l'Etat, en dépit des conditions sanitaires exceptionnelles traversées par le pays à l'instar des pays du monde et d'une conjoncture économique difficile», notera Salah Goudjil. Abordant certaines questions régionales et internationales de l'heure, le président du Conseil de la national affirmera que « l'Algérie dérange». «Certaines parties instrumentalisées veulent bloquer le processus de développement de l'Algérie pour des raisons inavouées», dira-t-il. Et de citer en exemple le voisin de l'Ouest qui a offert une tribune à l'entité sioniste pour « nous menacer» avant de préciser que «comme au temps de la Révolution, nous faisons la différence entre le peuple français et le colonialisme, aujourd'hui aussi, nous faisons la différence entre le peule marocain frère et le Makhzen». Concernant la Libye et le Sahel, le président du Conseil de la nation a rappelé l'approche algérienne qui consiste en « les élections libres».