Les écoles privées font souvent l'objet de critiques vu les résultats relativement faibles lors des examens. À tort ou à raison, beaucoup ne reflètent pas le niveau réel des apprenants en raison des « gonflages » des notes durant l'année. Le plus surprenant est que les élèves seraient, le plus souvent, des exclus des établissements scolaires étatiques ou des recalés. En outre, les critères de recrutement des enseignants sont pointés du doigt au vu de leur faible formation ou ne répondant pas aux aptitudes requises. Ces écoles, qui ont poussé comme des champignons à Constantine à l'instar des autres wilayas, ne font pas d'ailleurs l'unanimité des parents. Le taux de réussite est souvent loin des résultats nationaux même s'ils diffèrent d'une école à une autre.IL reste le fait que les écoles privées sont le choix des familles les plus aisées qui estiment que la qualité de l'enseignement est meilleure. D'autres préfèrent garder leurs enfants au niveau des écoles étatiques pour l'expérience des enseignants en matière de pédagogie. Constantine compte plusieurs écoles privées dont les prix des cours sont passés de 140.000 DA en 2018 à 280.000DA en 2022. Un « luxe » pour un « résultat » pas souvent au rendez-vous. Dans une étude portant sur l'expérience des écoles privées en Algérie, Bara Sid Ahmed et Adda Dalila, maître de conférences à la Fsshs, Ummto(Tizi Ouzou), souligne qu'en « termes de comparaison des compétences cognitives et langagières, relatives aux types d'école (privée et publique), la recherche prend corps à partir des préoccupations de la communauté sociale qui n'arrive pas à se situer quant à l'efficacité de l'une ou de l'autre ». Les résultats ont démontré « une légère différence en faveur des élèves scolarisés dans les établissements privés au niveau des capacités cognitives, tandis qu'au niveau de la langue arabe, les élèves de l'école publique possèdent une efficacité linguistique supérieure à celle des élèves de l'école privée, alors qu'au niveau de la langue française, une large différence entre les deux écoles en faveur des élèves des écoles privées est enregistrée». En somme, tout se situe dans le niveau, d'où une meilleure considération pour l'école publique que privée. C'est le constat fait à Constantine, après avoir posé la question à quelques parents d'élèves qui préfèrent de loin garder leurs enfants dans le secteur public, d'autant que les écoles privées font payer aux parents les mois de juillet et d'août, malgré l'aspect vacances. L'école privée en tout cas se cherche toujours une place dans le système éducatif. Malgré les années on ne maîtrise toujours pas la situation.