Le Burkina Faso et le Niger se sont engagés à Ouagadougou à mutualiser leurs efforts dans le cadre de la lutte contre le terrorisme que vivent les deux pays voisins de l'Afrique de l'Ouest, a annoncé la présidence du Burkina Faso dans un communiqué. Le président du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a reçu en audience lundi les ministres en charge de la Défense du Niger, Alkassoum Indatou et du Burkina Faso, le général Barthélémy Simporé. «Nous avons fait le tour de la situation sécuritaire dans nos deux pays, en passant en revue la situation au Niger et au Burkina Faso, en regardant les conditions dans lesquelles nos différentes forces sont en train de travailler actuellement», a indiqué Indatou, cité par le communiqué. Selon le communiqué, le Burkina Faso et le Niger ont convenu de la nécessité d'agir ensemble à travers le renforcement de leur coopération dans le domaine de la défense par un accord de coopération militaire et de multiplier les opérations conjointes sur le terrain. «Au-delà des opérations ponctuelles, nous envisageons de faire des opérations régulières et permanentes sur le terrain entre nos différentes forces armées pour permettre à nos forces d'occuper le terrain», a ajouté le ministre nigérien. Les deux parties ont aussi passé en revue la situation sous-régionale et ont fait part de leur volonté de travailler à revoir la coopération avec le Mali pour une meilleure synergie des actions. Elles se sont également engagées à travailler avec le Bénin pour renforcer la sécurité au niveau des frontières entre les trois pays, selon le même document. Par ailleurs, Le pont de Naré sur l'axe Kaya-Dori (Burkina Faso) a été endommagé pour la troisième fois, dans la nuit de dimanche à lundi, par des individus armés non identifiés, coupant ainsi la région du Sahel du reste du pays, a rapporté l'agence de presse (AIB). Selon l'agence, c'est aux environs de minuit qu'une détonation s'est fait entendre à la sortie ouest de Tougouri. Au constat, le pont de Naré est fortement endommagé. Plusieurs véhicules de marchandises et de transport en commun bloqués de part et d'autre du pont de Naré à une quinzaine de kilomètres de Tougouri, selon plusieurs sources citées par le média. Après une première tentative vaine dans la nuit du mercredi 29 au jeudi 30 juin 2022, les hommes armés non identifiés, actifs dans cette partie du territoire burkinabè avaient finalement réussi à saboter le pont du village de Naré, le 15 juillet 2022. Le trafic avait été rétabli quelques jours après. La nouvelle rupture de cette infrastructure routière impactera négativement les affaires socio-économiques de la zone du Sahel. La nationale numéro 3 en plus de relier le Sahel au reste du pays, est très capitale pour le flux commercial entre Niamey, Ouagadougou, Abidjan et d'autres pays frontaliers du Burkina, selon l'agence burkinabè.