Réitérant ses «sincères» remerciements aux enseignants, le ministre les exhorte à encore plus d'efforts. Remerciements, reconnaissance et félicitations ont été les louanges adressées avec «fierté» par le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid aux membres de la famille de l'éducation après les «efforts qu'ils ont consentis» tout au long de l'année scolaire et les résultats «honorables» obtenus à l'examen du baccalauréat. Le taux de 51,15% enregistré cette année à cet examen a atteint, en effet, un niveau record jamais égalé, a souligné le ministre dans une lettre adressée aux membres de la communauté éducative, en l'occurrence les maîtres d'écoles, les professeurs, les chefs d'établissement, les inspecteurs et les gestionnaires du secteur. Ce qui rend ce résultat d'autant plus satisfaisant, s'est félicité le ministre, c'est la suppression du système de rachat sans compter le taux d'admission, en 1re année secondaire, qui a dépassé cette année 70% et le taux appréciable d'admission en 1ère année moyenne qui a franchi la barre des 80%. Cette fierté est du reste partagée par le ministre avec tous les enseignants dont «l'abnégation et le dévouement» dans l'accomplissement de leur noble tâche ont permis l'amélioration du niveau scolaire des enfants algériens, tâche qui entre dans le cadre du parachèvement de la réforme du système éducatif initiée par l'Etat algérien. «Que revivent nos écoles» à travers ce gigantesque chantier que constitue la réforme du système éducatif, écrit le ministre qui a félicité les enseignants «artisans» de la réforme pour l'édification d'une école moderne à laquelle nous aspirons «par vous et avec vous». Celle-ci, est-il souligné dans la lettre du ministre, est fonction de compétences et de qualifications scientifiques et pédagogiques du personnel enseignant. Comme la clé de voûte de la réforme réside dans l'amélioration de la qualité de l'encadrement et de la promotion des performances pédagogiques des enseignants, il est certain que la tutelle n'épargnera aucun effort à ce sujet et veillera, assure le ministre, à satisfaire les besoins des enseignants en formation et à favoriser de meilleures conditions de travail et un meilleur statut social. Réitérant ses «sincères» remerciements aux enseignants, Benbouzid les exhorte à encore plus d'efforts pour remporter d'autres succès dans la quête de la qualité et de ce qui est «le mieux pour notre école, pour nos élèves et pour notre pays». Pour rappel et à titre comparatif, sur un total de 257.711 inscrits aux épreuves du BEF, 153.080 ont réussi ces épreuves, soit un taux de réussite de 60,51%. «C'est le plus fort taux enregistré depuis 1964», avait déclaré après les examens du BEF de juin 2006, lors d'une conférence de presse, le chef de cabinet du ministère de l'Education nationale, M.Braham Khalef. Ce dernier a souligné que la session de cette année a enregistré une augmentation de près de 19 points par rapport à l'année 2005 dont le taux de réussite était de 41,73%. Des résultats qualifiés «d'exceptionnels» à l'heure où le secteur est en pleine réhabilitation par des réformes à répétition initiées par l'inamovible Benbouzid. Cependant, une dizaine de directeurs de lycée seront sanctionnés cette année pour les mauvais résultats obtenus à l'examen du baccalauréat. C'est ce qu'avait annoncé le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M.Khaldi. «Les directeurs d'établissement sont les premiers responsables de l'échec scolaire», a-t-il dit, en marge d'une conférence de presse, animée au siège du ministère, portant sur les résultats du Bac. Rappelons également que l'année passée, 14 directeurs de lycée ayant obtenu un taux de réussite inférieur à 15% au Bac, durant trois années consécutives, ont été relevés de leurs fonctions. Il ne faut pas nier non plus que l'éducation nationale souffre d'un déficit quantitatif et qualitatif en matière d'encadrement pédagogique. Cela concerne aussi bien l'enseignement des langues étrangères qui, pourtant, figure parmi les priorités recommandées par le président Abdelaziz Bouteflika, et mis en avant pour réussir la refonte du système éducatif. Des contraintes d'ordre pédagogique et organisationnel sont hélas constatées. A titre d'exemple, le SG du ministère a affirmé que les quelque 25.000 postes dans le palier fondamental sont occupés par des enseignants qui n'ont pas le profil requis. Afin d'y remédier, des solutions transitoires et d'autres à long terme sont suggérées. Il s'agit de recruter des diplômés en interprétariat et d'autres disciplines universitaires.