À la veille du lancement de la saison agricole, le gouvernement s'active à déterminer la priorité et les impératifs, pour maintenir le rythme des réformes profondes engagées. Celles dédiées au secteur de l'agriculture, s'articulent autour de la maîtrise de la situation engendrée par les incendies qui ont ravagé plusieurs wilayas du pays. L'impératif dans ce cas de figure réside dans la célérité et l'efficacité des actions de recensement et d'indemnisation. Seules alternatives pour mettre en place tous les moyens pour une campagne agricole à hauteur des défis de l'heure. C'est dans cette optique que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, dimanche, lors de la réunion du Conseil des ministres qu'il a présidée, au ministre de l'Agriculture d' «accélérer l'indemnisation des agriculteurs affectés, avant le début de la saison agricole en leur assurant tous les moyens nécessaires».Une préparation qui nécessite une forte mobilisation de tous les acteurs du secteur. D'autant plus que les enjeux et les attentes de résultats de cette année s'inscrivent dans le cadre d'une vision globale, essentiellement orientée vers l'assurance de la sécurité alimentaire, la rationalisation des dépenses, et la diversification des ressources. Il s'agit de mettre en oeuvre les nouveaux mécanismes de gestion, pour une application optimale des orientations économiques retenues par l'Etat. En d'autres termes, la réussite de la saison agricole constitue un appui indispensable pour la relance économique. Les multiples actions de réformes, l'éradication des obstacles, l'accompagnement réservé aux agriculteurs, et des différentes aides mises en place, devraient aboutir à un début de résultats sur le terrain. Ces derniers ne peuventt s'exprimer qu'à travers un retour à la normale en matière de disponibilité des produits et de la stabilité des prix. À cet effet, le président de la République a insisté sur l'importance de la campagne moissons-battage, en ordonnant de «lancer une campagne nationale avec l'association de tous les acteurs des collectivités locales et des agriculteurs, en vue d'oeuvrer rapidement à l'augmentation du rendement de la production par hectare de blé et d'orge, tout en intensifiant le partenariat étranger, dans l'objectif d'atteindre une moyenne de production de 30 à 35 quintaux par hectare». Il faut dire qu'avec des rendements plus importants, cette production stratégique contribuerait à asseoir des bases solides en matière de prévision, d'approvisionnement. La maitrise de ces paramètres de gestion, apporterait plus de visibilité et d'éléments pour cerner les besoins de consommation. Cela étant, il est plus qu'indispensable à la réalisation de moyens d'évaluation efficaces. C'est dans ce sens, que le président de la République est revenu sur «l'extension de la capacité de stockage stratégique des céréales, à l'échelle nationale et la mise en place d'une commission nationale supervisée par le Premier ministre et présidée par les walis, chacun dans sa wilaya, pour assurer un suivi direct de la campagne moissons-battage».Pour ce faire, le président à préconisé de passer l'utilisation des technologies nouvelles, pour des résultats plus probants et rapides. Il a instruit le«recours à la photographie par drones, tout en assurant la coordination entre les services de l'agriculture et de sécurité pour déterminer les superficies réelles des terres cultivées».