Dans l'optique de renforcer les politiques publiques adoptées pour assurer la sécurité alimentaire, les secteurs concernés oeuvrent à coordonner leurs actions. Ces dernières s'articulent autour du défi d'augmenter les rendements agricoles, notamment les céréales, et de mettre en place les moyens adéquats de stockage. À cet effet, les secteurs de l'agriculture, des ressources en eau et de l'industrie se sont réunis, ce jeudi, pour l'installation d'un groupe de travail. Dans ce sens, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a relevé l'importance de la «mise en place d'un programme spécial pour la réalisation de grands et moyens silos au niveau des points de collecte et des fermes de céréales, destinés au premier stockage de céréales avant de les déposer auprès des coopératives concernées». À ce titre, le ministre est revenu sur l'importance de l'extension de cette superficie à travers la préservation et la valorisation des capacités existantes et la sécurisation de la production nationale en matière de céréales. L'objectif étant d'atteindre une production de 30 à 35 quintaux par hectare, élargir le volume des terres irriguées, et accompagner les wilayas réalisant de grands rendements. À ce titre, le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar a indiqué, que «ce groupe s'attachera à l'examen et à la réalisation des silos métalliques destinés au stockage de céréales, et à la production des tubes hydrauliques pour les systèmes d'irrigation par aspersion et les serres agricoles». Il faut dire qu'à la veille du lancement de la saison agricole, l'heure est la mobilisation. D'où l'importance de ces préparatifs, qui devraient engendrer une dynamique nouvelle, basée sur des prévisions fiables. Il s'agit d'une approche qui vise à cerner les vrais besoins d'une relance économique forte. Car il est indéniable que l'essor du secteur agricole ne manquera d'impacter stratégiquement l'économie nationale. C'est précisément à ce niveau que la jonction entre les secteurs s'avère incontournable. L'apport de chaque secteur devient indispensable pour relever les défis qui s'imposent. Ces derniers s'articulent également autour de l'impératif de renforcer la production locale des équipements, et des accessoires. Il y a lieu de convenir dans ce sens, que les objectifs fixés pour l'amélioration des rendements agricoles, engendreront un renforcement pour les filières industrielles. De même importance, le secteur des ressources en eau connaîtra forcément un développement notable en matière d'irrigation. À ce titre, le ministre de l'Agriculture a précisé que le «secteur de l'agriculture et du développement rurale avait tracé un programme pour l'extension des superficies irriguées à l'horizon 2030 avec la possibilité d'atteindre 2,5 millions d'hectares destinées essentiellement aux récoltes stratégiques (céréales et légumineuses)». En somme, l'installation de ce groupe de travail reflète l'émergence d'une gouvernance nouvelle, en étroite adéquation avec la vision globale de la relance économique. Pour le ministre de l'Industrie, la coordination entre les secteurs est indispensable pour la réussite des réformes, «Nous sommes appelés, aujourd'hui, plus que jamais, à unir les rangs et à conjuguer les efforts des institutions nationales activant dans le secteur agricole et les autres services connexes, afin de relever le défi et relancer la production nationale conformément aux orientations économiques prévues dans le Plan d'action du gouvernement (PAG), afin d'assurer la substitution des importations de céréales et d'équipements agricoles pouvant être fabriqués localement à des niveaux techniques poussés.»