La direction des transports de la wilaya d'Oran fait état de «l'achèvement total des essais techniques ayant concerné l'ensemble des équipements électromécaniques et des câbles du téléphérique de la ville d'Oran». La mêmes source a ajouté que «ces essais ont été concluants, n'ayant révélé aucune anomalie, hormis de petits réglages opérés sans grandes difficultés». Ce moyen de transport par télécabines est d'autant plus important que l'Etat a mis tous les moyens à disposition pour sa remise sur câbles, tout en mettant en place un suivi rigoureux des travaux de sa réhabilitation, en plus de la fixation de sa livraison dans les meilleures conditions. Selon nos sources, «le travail reposant sur le bâclage relève de l'histoire ancienne», ajoutant que «tout projet lancé est à parfaire en fonction des conditions requises par l'Etat et non pas à l'aveuglette, en plus des mesures réglementaires à imposer contre tout retard ou toute lacune relevés». L'abandon auquel a été voué le téléphérique d'Oran est, selon les mêmes informations, édifiant. Il a toutefois servi pour tirer les enseignements, à plus d'un titre, chez des responsables qui prennent tout le temps nécessaire afin d'étudier toutes les éventualités avant de décider. Sinon comment interpréter le fait qu'un minuscule roulement freine, pendant de longs mois, ce moyen de transport par câbles. Ce fait ironique est survenu quelques jours après la «grande opération» l'ayant concerné et «l'inauguration pompeuse» l'ayant suivi en 2007. En fait, nombreuses sont «ces histoires» qui ont marqué les annales de téléférique frappé par la guigne depuis son lancement, au début des années 1980, avant que ces cabines ne soient immobilisées dans le ciel de Sidi El Houari à partir de 1992, année durant laquelle il a fait l'objet d'un acte de sabotage terroriste. Plus de 10 ans après, sa rénovation a été annoncée pompeusement. Faute de connaissances dans le domaine, les responsables d'alors n'ont pas réussi à faire la distinction entre les cabines destinées au transport des voyageurs et celles dédiées au transport des skieurs. D'ailleurs, ce furent les cabines des skieurs qui ont été mises en place. Un tel constat n'a pas échappé à l'ancien ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Noureddine Zerhouni. Ce dernier a été catégorique, ayant formulé ses «remarques» acerbes à l'encontre des promoteurs du projet. Les essais techniques étant effectués avec succès, le ton est au lancement des essais des cabines à vide, sur un tronçon s'étendant sur 1 900 mètres, avant l'octroi du certificat de conformité pour la mise en exploitation de ce mode de transport dont les essais vont durer environ deux mois. «Les travaux de réhabilitation et de modernisation de la station de départ, située à Haï (quartier) En-Nasr (ex-Derb) tirent à leur fin», a indiqué la même source, soulignant que «le taux d'avancement des travaux de la station a atteint les 99%, tandis que les travaux de reconstruction de la station d'arrivée à Haï Si Salah (ex-Les Planteurs), qui sont en cours, enregistrent un taux d'avancement de 85%». Le coût global du projet, confié une entreprise helvético-autrichienne, est estimé à plus de 1, 4 milliard de dinars. Ce moyen de transport moderne disposera de 36 télécabines de huit sièges chacune devant transporter près de 1 200 passagers par heure, selon la même source. L'opération de réhabilitation et de modernisation du téléphérique d'Oran permettra d'alléger le trafic automobile et de donner une touche esthétique à la ville, tout en assurant un transport confortable et sécurisé aux touristes qui embarqueront du centre-ville vers les hauteurs du Murdjadjo, dans les meilleures conditions en leur offrant une vue panoramique du Grand Oran.