Publié pour la première fois, à la fin de l'année 2005, ce roman a connu un succès considérable. L'écrivain M'hammed Bouziane Larbi, ou Larbi tout court, n'est pas de ces romanciers qui lâchent prise. Il s'agrippe à son oeuvre comme une mère tient à ses enfants. Pour preuve, il vient de rééditer, à compte d'auteur, son roman Le piano d'Esther. Publié pour la première fois, à la fin de l'année 2005, ce roman a connu un succès considérable. Selon les libraires, Le piano d'Esther est l'un des romans les plus demandés. Cela, en effet, n'est pas le fruit d'un pur hasard, mais c'est grâce à la promotion dont a bénéficié ce livre. En effet, l'auteur a mis toutes ses forces dans l'écriture de ce roman qui se veut un hymne à l'amour et à la paix. A relire Le piano d'Esther, on a cette étrange impression de lire un long poème doté d'un goût exquis. En outre, pour cette nouvelle édition, l'auteur a tenu à ce que cet «enfant», comme Larbi se plaît à l'appeler, soit bien présenté. Contrairement à la première édition, que d'aucuns trouvent, au plan technique, médiocre, cette nouvelle édition est d'une meilleure qualité. Le problème que le lecteur a trouvé dans ce livre n'a pas trait au style de l'écrivain, qui est également poète, mais à la façon dont l'ouvrage est confectionné par le premier éditeur. Dans cette nouvelle édition, l'écrivain mêle l'utile à l'agréable. Il ne s'est pas contenté de présenter à son lecteur un livre qui baigne dans les mers savoureuses et langoureuses de la poésie, mais il fait encore preuve d'un amour sans borne pour l'esthétique. En ce sens, il nous suffit de souligner que sur la couverture du roman figure une oeuvre du talentueux artiste peintre et plasticien Mustapha Nedjai. L'oeuvre est d'une ressemblance frappante avec le texte de M'hammed Bouziane Larbi. Elle représente deux silhouettes, séparées par un bandeau, baignant dans une couleur violette. Cela ressemble au destin fatal des personnages principaux du Piano d'Esther, en l'occurrence Esther et Mohamed d'une part et Hélène et Hakim de l'autre. Pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion de lire le roman, il est bon de leur en donner un extrait tiré du quatrième de couverture. «Miliana retint son souffle. L'horloge de la place décida de ne pas donner l'heure pour ne pas gêner la mélodie ensorceleuse. Esther, la juive, venait de se mettre à son piano. L'histoire racontée dans ce roman est celle des amours maudites: celui d'un Arabe pour sa voisine juive, celui d'un exilé pour sa ville avec pour toile de fond l'intolérance, sentiments qui composent le cortège des sociétés troublées.» Il convient de porter à la connaissance des lecteurs que M'hammed Larbi a achevé d'écrire deux romans qu'il compte publier prochainement. Deux nouveau-nés qu'on attend avec impatience.