Créer son propre projet sera désormais accessible aux jeunes investisseurs. C'est du moins ce qui ressort du projet de loi portant statut de l'auto-entrepreneur présenté ce lundi par le ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises Yacine El Mahdi Oualid devant les membres de la Commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification de l'Assemblée populaire nationale (APN). Une proposition qui vise à ouvrir de nouveaux horizons pour les jeunes entrepreneurs qui ambitionnent de lancer leurs projets, ou de se confirmer dans le domaine de l'économie de la connaissance. Il faut dire qu'avec l'établissement du statut de l'auto-entrepreneur,cela contribuera à identifier et promouvoir un secteur qui pourrait être d'un apport considérable pour l'économie nationale. Il va sans dire que l'intégration de cette catégorie d'entrepreneurs dans un canal juridique reconnu peut constituer un vecteur d'absorption de l'activité informelle, en plus d'un apport considérable pour le Trésor public, à travers les différentes déclarations fiscales et parafiscales. À ce titre, le ministre a précisé que «le texte de loi vise à organiser les nouvelles activités économiques apparues avec l'émergence de l'économie de la connaissance et l'économie numérique et qui ne sont régies par aucun cadre légal à ce jour, tel que le développeur d'applications web et mobiles, le marketeur digital, le VTC, l'administrateur des platesformes des réseaux sociaux et l'infographe». Cela étant, il est précisé que ce projet de loi exclut, toutefois, de son champ d'application des professions libérales, les activités réglementées et les artisans. Par ailleurs, dans le souci d'installer une organisation efficace et essentiellement orientée vers l'innovation, la création de richesse et d'emploi, les nouveaux mécanismes de gestion s'établissent autour de règles claires, et autour de l'impératif de créer une dynamique qui viendra soutenir les actions de réformes et de relance économique. À ce titre, Oualid explique que «les conditions d'éligibilité pour l'auto-entrepreneuriat sont définies par «la pratique individuelle d'une activité lucrative qui s'inscrit sur la liste des activités éligibles fixées par voie réglementaire, d'autant plus que le chiffre d'affaires annuel de l'auto-entrepreneur ne dépasse pas 5 millions de DA. On ne peut plus claires, les règles définies par ce projet visent également à instaurer une nouvelle image de l'entreprise en Algérie, loin de toutes las pratiques douteuses qui ont marqué les dernières décennies. C'est précisément à ce niveau qu'apparaissent les signes d'un renouveau économique, qui mise sur les métiers du numérique et de l'innovation. Seule alternative pour conférer à l'économie nationale, les atouts et le potentiel qui lui permettront de s'aligner sur les normes internationales de développement et de croissance. Autant dire, que la naissance de ce pan de l'économie sous les nouvelles dispositions et orientations, annonce clairement l'émergence d'une vision économique nouvelle et en adéquation avec la conjoncture actuelle. C'est sur ce sillage, que la définition de ce statut engendrera de nouvelles synergies de fonctionnement. Dans cet ordre d'idées, le ministre a souligné le rôle que «ce projet jouera dans la réduction des charges des start-up, en leur permettant de faire appel aux entrepreneurs indépendants et une exploitation commune des ressources humaines entre les différentes entreprises, en plus de la facilitation de l'exportation de certains services numériques».