Où peut-on déjeuner ou encore dîner, en savourant un plat avec une viande saine tout en étant convaincu que le viande servie est totalement propre? Toute une problématique. Les histoires liées à la commercialisation de la viande impropre à la consommation prennent des proportions démesurées. La dernière en date a été mise à nu par la commission d'hygiène et de santé, en collaboration avec l'Association de protection du consommateur. Une affaire sanctionnée par la saisie de plus de deux tonnes de viande avariée, impropre à la consommation. Cette saisie a été opérée dans plusieurs boucheries du grand marché de Mdina Jdida, après une descente inopinée faite par les services municipaux, appuyée par les services du commerce et leurs homologues de la direction régionale du commerce. Cette affaire n'est en fait qu'une partie émergée de l'iceberg, car elle cache plusieurs autres, non moins graves. Il s'agit, en effet, de viande de... baudet dont la présence est signalée et relevée un peu partout ces derniers jours. En lançant une offensive d'envergure dans une ferme agricole à El Karma, les mêmes services sont, d'ailleurs, tombés nez à nez avec un abattoir «spécialisé» dans l'abattage et le dépeçage d'ânes. Lors de l'enquête, les services en question ont, selon l'Association de protection des consommateurs, saisi d'importantes quantités constituées de restes de ces ânes abattus. Dans une histoire similaire, dévoilée en fin de semaine dernière, les services de la sûreté de l'Usto, en collaboration avec les services du commerce et les services vétérinaires, ont saisi plus de quatre quintaux de viande de volaille impropre et 52 kg de viande d'âne, en plus de la saisie de produits servant à maquiller la teneur de la viande en question. Cet embaumement est souvent utilisé dans les morgues, dans le cadre de la conservation des cadavres. Dans cette affaire, cinq individus ont été traduits devant les tribunaux pour commercialisation illégale de produits périssables, en plus de la mise en danger de la vie d'autrui, association de malfaiteurs, tricherie dans l'activité commerciale qu'ils exerçaient, atteinte à la santé publique, utilisation de produits chimiques hautement toxiques, violation du Code commercial, en vendant des produits interdits à la vente. La spéculation et la rétention des produits de large consommation à des fins de spéculation continuent à faire rage, outre la vente de lait dans des conditions ne répondant aucunement aux normes fixées par la réglementation. Les éléments de la brigade de la Gendarmerie nationale ont, ainsi, mobilisé trois camions et saisi 4000 sachets de lait pasteurisé, 100 autres boîtes de lait caillé et 324 packs de lait..