L'Algérie qui a fait de la lutte contre la corruption une priorité, compte mener cette bataille conformément aux standards internationaux. Sa participation aux réunions onusiennes contre ce fléau qui se tiennent à Vienne en Autriche du 7 au 11 novembre en est le gage. «La Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption participe avec une délégation, conduite par la présidente de l'instance Salima Mousserati, aux réunions des groupes de travail de la Convention des Nations unies contre la corruption sur le recouvrement d'avoirs et l'examen des progrès accomplis dans l'exécution des clauses de la convention, et à la réunion des experts pour le renforcement de la coopération internationale, prévues du 7 au 11 novembre à Vienne (Autriche)», a indiqué, hier, un communiqué de cette instance. Installée officiellement le 19 juillet 2022 et érigée au rang des institutions de contrôle après avoir été une institution consultative (Organe national de prévention et de lutte contre la corruption), la Constitution l'a dotée de larges prérogatives, en vertu desquelles, elle se charge de mettre une stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, veiller à sa mise en oeuvre et à son suivi, contribuer à la moralisation de la vie publique, à la consolidation des principes de transparence et de la bonne gouvernance et contribuer au soutien des capacités de la société civile et des autres acteurs dans la diffusion de la culture du rejet de la corruption et de la protection de l'argent public. Et sur ce dernier point, notamment l'Algérie en a souffert. Se servir des deniers publics comme on se sert de son propre porte-monnaie a pris l'allure d'un sport national. Un type de délinquance qui la ronge depuis son accession à l'indépendance et qui s'est propagé jusqu'à s'ancrer au plus haut niveau de l'Etat, tout en parasitant ses institutions. Il n'a pu des années durant ni être maîtrisé ni connaître de recul, malgré l'instauration de mécanismes mis en place, en grande pompe, pour tordre le cou à ce phénomène érigé en système qui a siphonné les caisses du Trésor public. Des affaires de corruption, de dilapidation des deniers publics en cascade, incroyables, ont montré que les caisses du pays ont été bel et bien mises à sac, carrément pillées. Trois ex-Premiers ministres, des ministres, des responsables de partis, de hauts fonctionnaires, des officiers supérieurs de l'armée, des chefs d'entreprise... se sont retrouvés sous les verrous. L'Etat a décidé de faire de la lutte contre la corruption un des principaux axes de son action. Il faut rappeler que la lutte contre la corruption sous toutes ses formes a été érigée par le président de la République en nécessité absolue pour restaurer l'autorité de l'Etat et regagner la confiance des citoyens. «La justice est le seul et unique pouvoir habilité à se prononcer sur les affaires de corruption. Elle est la seule et unique source chargée de la mise en place des mécanismes judiciaires de prévention de la société contre ce fléau», avait déclaré Abdelmadjid Tebboune lors d'une réunion du Conseil des ministres qu'il a présidée, il y a à peine deux mois, le 11 septembre 2022. Cela se fera dans le respect des lois internationales. Le plein respect de l'Algérie de la Convention des Nations unies contre la corruption et l' «importance capitale» accordée par le pays à la consécration des principes de transparence et d'intégrité dans la gestion des affaires publiques, ont été soulignés, le 13 décembre 2021 par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi lors de la 9e session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations unies contre la corruption, qui s'est tenue par visioconférence à Charm el-Cheikh (Egypte). Une position que l'Algérie réaffirmera à Vienne en Autriche.