Les débats sur le projet de loi de finances (PLF) 2023 ont repris, hier, à l'Assemblée populaire nationale (APN). C'était au tour des présidents des groupes parlementaires d'apporter des clarifications et des appréciations, en présence du ministre des Finances, Brahim Djamel Kessali. Les interventions de présidents de groupes se sont focalisées, dans l'ensemble, sur le projet de loi de finances, ses répercussions sur le pouvoir d'achat des Algériens et sur l'économie du pays. Les 46 amendements proposés pour ledit PLF 2023 ont été abordés par lesdits présidents en se référant au contexte politique national et à la situation qui prévaut à l'échelle internationale sur fond de guerre en Ukraine et son impact sur l'économie mondiale. Les réponses du ministre se sont concentrées à leur tour sur les tenants et les aboutissants des amendements proposés et les objectifs tracés durant l'année 2023 sur la base d'une étude étayée, du projet de loi de finances. Selon Brahim Djamel Kessali, «le projet de loi de finances vise à stimuler l'économie nationale et la transformer en une économie diversifiée, en maintenant la continuité quant au bon fonctionnement du budget public dans son ensemble». Les réponses du chef du département des Finances étaient ciblées et touchaient les articles relatifs à l'investissement et à la fiscalité afin d'«asseoir un système d'informations plus transparent et fiable au niveau des services publics et de renforcer la coordination entre les différents secteurs, en matière de gestion des finances publiques». Il a rappelé, à ce propos, que «les recettes de l'année 2023 doivent être exploitées pour favoriser le développement de l'économie nationale et la prise en charge des besoins vitaux du pays». Les objectifs et les indicateurs de performance sont autant de défis qui ont été soulevés par le ministre afin de pouvoir donner un sens concret au PLF de 2023. Le budget, les finances publiques, l'administration et la gestion fiscale ont été soulevés par les présidents des GP. Le ministre des Finances a répondu en ce qui concerne ces questions, en précisant: «Nous avons adopté une démarche prudente par rapport aux fluctuations que connaissent les prix du pétrole et du gaz au niveau international. C'est pour cette raison que nous avons décidé d'opter pour un prix référentiel de 60 dollars pour mettre en place le PLF de 2023. C'est une manière sûre qui permet de gérer avec prudence et vigilance les finances de l'Etat et parer à toute évolution négative qui pourrait impacter l'économie mondiale», a-t-il affirmé. Pour le ministre des Finances, «le PLF tient compte des facteurs exogènes qui permettent au pays de concevoir une démarche financière sur la base des changements qui pourraient intervenir sur le prix du pétrole et des produits stratégiques, sur le marché international», il a justifié la nouvelle approche développée dans ce projet de loi comme «une nécessité économique dans le but d'arriver à un taux de croissance dépassant 4,2%, atteindre le pourcentage de croissance de 5,6% et enclencher le processus de développement économique en dehors du pétrole et de l'économie de la rente». S'agissant de l'élaboration d'un système d'information financier basé sur des données économiques et financières précises permettant de déterminer les prévisions des lois de finances, le grand argentier du pays a rappelé que la numérisation a été opérée dans tous les secteurs et les administrations, en rapport avec la tutelle. Une banque de données est mise en branle afin d'enregistrer toutes les informations qui concernent les personnes morales et/ou physiques exerçant dans les secteurs économique, financier et agricole. Le foncier agricole et le foncier industriel sont concernés par ce système financier national d'information. Le vote de ce projet sera effectué demain, pour préparer l'année financière de 2023.