Les relations algéro-argentines sont certes excellentes mais elles ont certainement besoin d'être hissées à un autre niveau pour devenir exceptionnelles. Et quoi de mieux que des échanges politiques, des points de vue et des positions qui unissent pour en faire un tremplin. Sur ce plan- là les deux parties ont un fond commun qui doit constituer le socle d'un partenariat de choix. L'Argentine fait en effet partie des pays qui ont reconnu très tôt l'indépendance de l'Algérie. Les deux pays fêteront dans deux ans le 60e anniversaire de l'établissement de leurs relations officielles. Un événement auquel tiennent les responsables argentins. «Nous travaillons pour être au rendez-vous de 2024 pour que cette année soit l'occasion du bilan et de la relance des échanges que nous espérons plus forts en dépit de l'éloignement géographique et des réalités géopolitiques auxquelles les deux pays font face...», a déclaré l'ambassadeur de la République d'Argentine Mariano Simon Padros, dans une interview accordée au mois d'octobre dernier au quotidien de la presse nationale Reporters. Situés dans le bloc des non-alignés les deux pays qui auront traversé des crises politiques et économiques majeures au point de se retrouver entre les griffes du Fonds monétaire international ont retrouvé leur stabilité et la scène internationale. Ils ont en commun de surcroît la défense du droit des peuples à l'autodétermination, à l'accès à leur indépendance. Une question que l'Algérie a érigé en principe. À elle seule elle doit constituer la rampe de lancement de ce nouveau souffle que les deux pays veulent insuffler à leur coopération. C'est l'objectif que s'est assigné la 7e session des concertations politiques entre l'Algérie et l'Argentine dont les travaux se sont tenus mardi au siège du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger. «Dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre l'Algérie et l'Argentine et dans le souci de donner une nouvelle dynamique de coopération entre les deux pays, les travaux de la 7e session des concertations politiques entre les deux pays ont eu lieu au siège du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger», a indiqué un communiqué du Département de Ramtane Lamamra. La délégation algérienne a été présidée par l'ambassadeur, Mohamed Berrah, directeur général Amérique, tandis que la délégation argentine a été présidée par Claudio Javier Rozencwaig, sous-secrétaire chargé de la politique extérieure au ministère des Relations extérieures, du Commerce international et du Culte, a précisé le document du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger. Les moyens de renforcement des relations bilatérales et de leur promotion aux plus hauts niveaux, compte tenu des intérêts communs et des potentialités importantes que recèlent les deux pays, ont été passés en revue par les deux parties. Cette session de concertations politiques «devra donner une nouvelle impulsion à la coopération bilatérale à tous les niveaux», ont-elles souligné. Il faut savoir que par le passé les deux pays avaient manifesté leur intérêt à renforcer les relations bilatérales dans les domaines des hydrocarbures, les énergies renouvelables et la formation. Le moment est tout indiqué. L'Algérie a un programme ambitieux en la matière. Le volume des échanges entre les deux pays est cependant loin d'être conséquent. L'Argentine est toutefois un des pays les plus importants d'Amérique du Sud, membre permanent de la Mercosur, bloc économique dont fait partie le Brésil. Deuxième puissance économique d'Amérique du Sud derrière le pays de la samba en termes de PIB nominal. Il possède une importante richesse agricole. Parmi les points forts de son agriculture: les céréales. Il figurait au 8e rang du palmarès des pays producteurs mondiaux en 2010. Une carte de visite qui en fait un potentiel partenaire idéal pour l'Algérie...