Un groupe de travail a été installé pour l'élaboration du pacte qui sera signé probablement lors de la prochaine tripartite. Une rencontre a eu lieu hier entre les trois partenaires, Ugta, patronat et ministère du Travail, afin de mettre en place un groupe de travail chargé d'élaborer le pacte national économique et social. Ce projet sera signé en septembre prochain. Cela dit, une fois la question de la revalorisation salariale solutionnée pour les deux secteurs, le privé et la Fonction publique, la signature du pacte interviendra sans trop de vagues. Cette nouvelle étape dans l'avancement des travaux de ce chantier intervient après la remise, par chaque partie, à savoir l'Ugta et le patronat de leurs copies à la chefferie du gouvernement. Cette nouvelle entrevue intervient, d'après le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, en réponse aux recommandations ayant sanctionné la dernière tripartite. L'installation officielle, de la commission chargée de l'élaboration du pacte permettra, selon le ministre, de donner un coup d'accélérateur à la démarche de cohésion pour arriver à une stabilité socioéconomique et redonner confiance aux investisseurs étrangers. Son élaboration, précisa le ministre, se fera sur la base des suggestions de chacune des parties, à savoir patronat et partenaire social. Plusieurs dossiers seront pris en charge par le pacte national économique et social, à savoir, entre autres, la problématique du chômage, la productivité ainsi que les exportations. «La synthèse de ce pacte sera faite sur la base des propositions choisies par les différents partenaires», précise à nouveau Tayeb Louh, le représentant du gouvernement dans cette mini tripartite. Il annonce que des rencontres périodiques vont avoir lieu afin de doter ce pacte de nouveaux mécanismes censés prendre en charge les questions soulevées par les trois partenaires. Les discussions autour de ce pacte devront atteindre leur vitesse de croisière afin d'arriver à un consensus général et le pacte sera signé éventuellement lors de la prochaine tripartite. Ayant pris la parole après le représentant du gouvernement, le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem M'Rakach estime de son côté que «ce pacte constitue une vision commune des trois parties». Les suggestions de sa confédération, a-t-il laissé entendre, vont dans le sens du renforcement du volet social et de la consolidation de l'entreprise sur le plan économique. Quant au secrétaire général de l'Ugta, celui-ci fera savoir d'emblée que le pacte national économique et social est une revendication qui remonte à 1995. Il dira à ce sujet: «Il est impératif d'aller vers la concrétisation de ce pacte pour arriver à un consensus qui devra, à coup sûr, stabiliser le monde du travail et consolider l'entreprise et la production nationale». Ainsi, chaque partie pourrait examiner les propositions de l'autre afin d'arriver à ce consensus économique et social escompté. Ces propositions seront prises en charge par le groupe de travail chargé de l'élaboration du pacte, conclura le ministre du Travail et de la Sécurité sociale.