La wilaya de Bouira aurait atteint les 97% dans l'avancement de l'opération de l'intégration des pré-emplois, révèle le directeur de l'emploi Mohamed Laradj. Pour rappel, c'était dans le cadre de l'application du décret présidentiel N°19/366 du 8/12/ 2019 qui donnait le droit à l'intégration professionnelle à toute personne activant dans le cadre DAIP et DAIS, à la date du 31 octobre 2019. À cet effet, et à l'instar de toutes les wilayas, au niveau de la wilaya de Bouira, une commission wilayale a été créée pour la gestion de ce dossier, elle est présidée par le wali et dont le directeur d'emploi est secrétaire général. Ladite commission est constituée des membres appartenant à tous les secteurs d'activité en vue de trouver la meilleure stratégie de la prise en charge du recrutement des jeunes concernés par l'intégration. Il y a lieu de rappeler que chaque secteur était depuis la promulgation de ce décret, instruit à intégrer les jeunes en question exercant dans ces services. D'ailleurs les recrutements externes étaient réduits aux seuls postes d'emploi dont le profil n'existe pas chez le pré-emploi en exercice, soit à la direction qui l'emploie ou alors dans une autre direction du secteur public à l'échelle de la wilaya. À ce jour, la commission de la wilaya de Bouira fait état de pas moins de 8 579 intégrés sur un total de 9 012 recensés en octobre 2019, souligne le directeur de l'emploi, et d'ajouter que le nombre de concernés aurait baissé et serait seulement de 8 759 inscrits «il y a beaucoup de pré-emplois qui ont été recrutés durant ces deux années sur examen, et d'autres qui ont quitté leurs postes», dit-t-il, donc l'estimation actuelle serait de 97% d'intégrations finalisées. Le même directeur revient sur les Dais, au niveau scolaire réduit et parfois non diplômés « cette catégorie de jeunes a été majoritairement intégrée au niveau des services des collectivités locales», dit-t-il. Dans l'ensemble, le directeur de l'emploi estime que d'ici la fin de l'année en cours, il ne restera probablement pas de pré-emploi non intégré, en précisant ainsi que les services de l'Education nationale ont bénéficié de la part du lion, à savoir environ quatre mille bénéficiaires, répartis sur l'ensemble des établissements scolaires, notamment dans l'administration. En effet, confirme le responsable des ressources humaines à la direction de l'éducation de Bouira «environ quatre mille jeunes ont été intégrés» fait-il savoir. Ainsi, l'on rappelle la création du poste de superviseurs de l'éducation qui a contribué énormément à l'intégration des pré-emplois, le profil de plusieurs universitaires répond aux exigences de ce poste, c'est pourquoi, il a permis à ces jeunes une intégration officielle. À signaler que ce poste est destiné aux universitaires qui auraient émis le voeu de l'occuper malgré une légère baisse de classification par rapport à leurs diplômes. ,Quant au secteur public économique, aussi concerné par ce décret, l'intégration évolue également malgré certaines contraintes financières chez quelques entreprises. L'on cite l'Algérienne des eaux de Bouira, qui était passée par une période difficile sur le plan financier, notamment à cause des créances importantes non honorées par les différents clients, toutefois l'entreprise a pu intégrer pas moins de 23 jeunes au niveau de ses différentes structures. C'est le cas pour l'ensemble des entreprises relevant du secteur des EPE. Enfin il y a lieu de souligner que la gestion du dossier d'intégration des pré-emplois, si l'on peut dire est assez bien prise en charge dans la wilaya de Bouira, et d'ici la fin de l'année en cours, probablement il ne resterait aucun pré-emploi non régularisé. Bien entendu, les closes du décret sont intégralement appliquées, notamment ce qui concerne la prise en charge financière avec effet rétroactif à partir du 1er novembre 2019; pour les bénéficiaires de la première vague. Pour information, les inscrits à ces dispositifs (Daip et Dais) étaient répartis en trois vagues, la première vague représentait ceux qui avaient 8 ans et plus de travail, la deuxième vague ceux qui avaient entre 5 et 8 ans et la troisième vague moins de 5 ans. Enfin, il faut rappeler que cette catégorie de jeunes dont les contrats avaient expiré avant la date de la promulgation du décret en question, ces derniers attendent toujours à ce que leur cas soit pris en charge par les pouvoirs publics.