La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien a été marquée, hier, par de nouveaux assassinats perpétrés par l'armée sioniste contre les habitants de la Cisjordanie occupée. Les forces sionistes ont tué trois Palestiniens, selon les autorités palestiniennes, lors de raids intervenus dans la nuit de lundi à mardi. L'une des victimes est Mufid Mahmud Khalil (44 ans), assassiné à Beit Ommar, et les deux autres, Jawad et Dhafer Abdul Rahman Rimawi, deux frères âgés respectivement de 22 et 21 ans, ont été assassinés à Kafr Ein, en Cisjordanie occupée. Sur Twitter, le ministre palestinien des Affaires civiles Hussein al-Cheikh a estimé qu'il s'agissait d' «une exécution de sang-froid», la qualifiant de «crime horrible». Les tensions vont crescendo et les forces d'occupation sionistes multiplient les assauts depuis des mois, contre la population palestinienne, dans diverses villes comme Hébron ou Ramallah près du siège de l'Autorité palestinienne. Les multiples appels de la communauté internationale ne trouvent aucun écho auprès des dirigeants sionistes qui poursuivent méthodiquement leur politique d'annexion des territoires et de judéïsation de la ville sainte d'El Qods occupée. À cette occasion, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a rappelé, dans un message sur le site de la Présidence, les récentes positions exprimées dans la «Déclaration d'Alger» qui a sanctionné le 31e Sommet de la Ligue des Etats arabes, réaffirmant «notre adhésion et notre absolu soutien au droit inaliénable du peuple palestinien à la liberté, à l'autodétermination et à l'établissement d'un Etat de Palestine indépendant et pleinement souverain, aux frontières du 4 juin 1967, et sa capitale est El Qods al Charif». En cette même circonstance, le roi Abdallah II de Jordanie a mis l'accent sur le fait que la cause palestinienne est et demeure la clé de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient. Dans un message adressé au président du comité des droits inaliénables du peuple palestinien, Cheikh Niang, à l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien qui coïncide, le roi jordanien a rappelé que la question palestinienne «était, et restera la question centrale dans la région», assurant que le droit de tous les peuples à l'autodétermination «est un droit universel, et que ce droit ne peut être refusé aux Palestiniens». Au moment où le monde entier célèbre cette Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, l'entité sioniste poursuit ses exactions dans les territoires occupés, dont El Qods, et son blocus total de Ghaza. La politique d'expansion des colonies vise à compromettre les chances de paix, et l'armée sioniste a pour mission d'accompagner les colons dans leur dangereuse escalade contre la population palestinienne, en proie à un apartheid reconnu par de nombreuses instances internationales dont l'ONU elle-même. La date du 29 novembre a été d'ailleurs retenu en 1977 par les Nations unies pour commémorer la résolution 181/1947 qui fixe les conditions de partage de la Palestine entre un Etat hébreu et un Etat palestinien, plan que l'entité sioniste s'évertue depuis des décennies à rendre impossible. «Le conflit atteint un point d'ébullition», a ainsi déclaré la veille de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien le médiateur de l'ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland qui appelle à «des mesures urgentes pour concrétiser la solution à deux Etats».