La sélection sénégalaise de football, drivée par Aliou Cissé, s'est brillamment qualifiée aux 8es de finale de ce Mondial du Qatar, après avoir battu difficilement, une coriace sélection équatorienne (2-1), mardi dernier, au stade al-Khalifa de Doha. Du coup, les Lions de la Téranga ont effacé beaucoup de mauvais souvenirs, avant de rencontrer, en 8es de finale, justement, une sélection européenne, à savoir l'Angleterre, qui a étrillé le Pays de Galles (3-0). Ainsi, 20 ans après, le Sénégal, champion d'Afrique en titre, retrouve les 8es de finale de la Coupe du monde grâce à sa victoire véritablement méritée, au vu des innombrables efforts aussi bien physiques que mentaux que les joueurs du coach Cissé ont fourni durant ce match très difficile face aux Sud-Américains. Et justement, il y a lieu de noter, que les Sud-Américains ont toujours été des «bêtes noires» pour les sélections africaines. Les Lions de la Téranga ont donc effacé ce point noir pour les Africains. Face aux Equatoriens, Ismaïla Sarr a ouvert le score sur un penalty et Kalidou Koulibaly a redonné l'avantage aux siens après l'égalisation de Moses Caicedo. En effet, Ismaïla Sarr a ouvert le score sur penalty (44e, s.p.), avant que Moisés Caicedo n'égalise en seconde période (67e). Trois minutes plus tard, c'est le capitaine en personne des Lions, Kalidou Koulibaly, qui leur a offert la victoire (70e). Ce succès lors de la troisième et dernière journée du groupe «A» permet aux Sénégalais de ravir la deuxième place qualificative pour les 8es à la Tri, finalement troisième. Ainsi, les joueurs d'Aliou Cissé ont oublié l'élimination au Mondial-2018 au nombre de cartons jaunes, au profit du Japon, pour un but de Youri Mina à un quart d'heure de la fin du match contre la Colombie (1-0), un autre adversaire sud-américain. De plus, les Lions ont effacé, l'absence de la méga star, Sadio Mané, blessée avant le tournoi. Mieux encore, c'est son remplaçant qui a allumé les mèches. Ismaïla Sarr, a assumé son rôle, provoquant et transformant le penalty de l'ouverture du score (44e s.p.). Le joueur de Watford a frappé «à la Neymar», une course à petits pas et un contrepied imparable, au ras du poteau. Il avait été coupé dans sa course par Piero Hincapié, conduisant le Français Clément Turpin à siffler. Les Sénégalais se réjouissent de cette qualification, en réussissant également à honorer la mémoire de Pape Bouba Diop, un des héros de l'épopée de 2002, où il avait marqué trois buts sur la route menant jusqu'aux quarts de finale. Mort le 29 novembre 2020 à l'âge de 40 ans, «Bouba», buteur au match d'ouverture contre la France, il y a vingt ans, était présent dans les discours de veille de match. Le capitaine Kalidou Koulibaly avait écrit le N°19 du géant de Rufisque (il mesurait 1,95 m) sur son brassard. Pour le moment, le parcours des joueurs d'Aliou Cissé est impeccable en réussissant à faire oublier leur première défaite face aux «Oranges». Justement, après un départ raté contre les Pays-Bas (défaite 2-0), les Sénégalais s'étaient remis à l'endroit contre le Qatar (3-1), sans génie. Contre les Andins, ils ont joué en patrons. De leur côté, Les Equatoriens n'ont donc pas réussi à égaler la performance de 2006, où ils avaient atteint les 8es de finale à leur première participation. Ils n'ont marqué que sur coup de pied arrêté, un corner repris par Moises Caicedo (68e), qui n'est pas hors-jeu puisqu'Abdou Diallo est sur la ligne avec son gardien (68e). Mais sur l'action suivante le Sénégal est repassé devant grâce à son capitaine Koulibaly, impérial en défense, profitant d'une déviation de l'infortuné Valencia sur un coup franc tiré par Idrissa Gana Gueye.