Des citoyens de tout âge se sont précipités hors des maisons et des lieux de travail pour sauver leur peau. Une panique générale s'est emparée des populations de l'Algérois, suite à la secousse ressentie hier à 14h22 dans la capitale et sa périphérie. La secousse d'une magnitude de 3,6 sur l'échelle de Richter, selon le responsable du laboratoire de sismologie au Craag (Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique), M.Hamadache, que nous avons contacté immédiatement, a été localisée en pleine mer, à 4km à l'est d'Alger. En effet, des citoyens de tout âge se sont précipités hors des maisons et des lieux de travail pour sauver leur peau d'une éventuelle catastrophe. Dans l'affolement, un citoyen s'est jeté du balcon de son domicile situé au premier étage d'un immeuble à Kouba. Evacué sur le champ par les éléments de la Protection civile, le malheureux s'en est sorti avec plusieurs fractures dans différentes parties du corps. Un désordre total a régné dans les escaliers des bâtiments et les longs couloirs des administrations, où les bousculades ont produit leur lot de désagréments. Les catastrophes qui ont frappé le pays ont montré, à maintes reprises, la forte solidarité qui liait les Algériens. Toutefois, le désordre et la désorganisation sont aussi caractéristiques de ces situations. La récurrence des séismes et des incidents sismiques ont développé auprès des Algériens, en particulier les habitants du Centre, des comportements de la nature de «sauve qui peut». Le 22 mars dernier, la région de Kherrata (45km à l'est de Béjaïa), a vacillé suite à une secousse tellurique d'une intensité de 5,8 sur l'échelle de Richter. Le bilan a été de 4 morts et 68 blessés. Le 21 mai 2003, un séisme d'une magnitude de 6,8 frappe Boumerdès et toute la région du Centre. Le cataclysme a provoqué 2278 morts. Beni Ourtilane de son côté, a été frappé le 10 novembre 2000 par un séisme de 5,5 qui a fait 2 morts. La liste des catastrophes induites par des tremblements de terre en Algérie est encore très longue car le pays est situé sur une zone qui connaît une activité sismique, des plus denses. Depuis 1365, la date du séisme qui a provoqué une destruction totale de la ville d'Alger, le territoire national a été secoué plus de 21 fois par des séismes destructeurs. La prise en compte de cette réalité dans l'éducation et la formation de l'algérien est un impératif. Et ce, afin que la panique ne fasse pas plus de victimes que la catastrophe elle-même.