Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a ordonné l'accélération de la production d'insuline localement soulignant que l'évaluation du Groupe Saidal se fera désormais sous ce critère. En visite de travail et d'inspection jeudi dernier à Constantine, en compagnie du ministre de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique Kamel Baddri, le ministre de l'Industrie pharmaceutique a renouvelé l'engagement de l'Algérie à couvrir « 50% de ses besoins en insuline au cours du premier semestre 2023» et de « mettre un terme au monopole pratiqué sur ce médicament», d'autant que « le procédé permettra à l'Algérie d'économiser 200 millions de dollars». Aussi, Ali Aoun a appelé les responsables de l'unité de production Saidal de Constantine à envisager désormais de produire de l'insuline dans des stylos, en plus de développer toutes sortes de médicaments (vitaux notamment) en étroite collaboration avec des centres de recherche. Evoquant les médicaments anticancéreux, le ministre a soutenu que «le moment est venu d'investir dans la production de médicaments anticancéreux, antidiabétiques et autres». À l'occasion de cette visite, une convention cadre portant sur la production locale de médicaments a été signée entre les deux ministères. La convention entre dans le cadre d'un double effort entre les deux parties visant «le domaine de la production et de la fabrication de médicaments au travers de la transformation du Centre de recherche en biotechnologie de Constantine relevant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en unité de recherche et de développement travaillant pour le compte du groupe Saïdal relevant du ministère de l'Industrie pharmaceutique». Dans son intervention, Kamel Baddri a souligné que «le Centre placera toutes ses ressources humaines et matérielles au service du ministère de l'Industrie pharmaceutique et des entreprises de fabrication de médicaments du pays», soutenant que «ce centre fera du secteur de l'enseignement supérieur une locomotive du développement et apportera une valeur ajoutée à l'économie locale et nationale». De son côté, le ministre de l'Industrie pharmaceutique a mis l'accent sur la nécessité «de conjuguer les efforts entre les deux secteurs pour donner une forme concrète et s'engager fermement dans le domaine de la fabrication du médicament qui repose sur des produits thérapeutiques naturelles d'origine végétale, d'une part, et sur l'exploitation économique, d'autre part», d'où a-t-il indiqué «l'encouragement des centres de recherche à s'engager résolument dans cette direction». Ali Aoun a également insisté sur le fait «d'intensifier les recherches pour exploiter comme matière première dans la fabrication de médicaments les plantes médicinales et aromatiques disponibles avec abondance à travers les Hauts- Plateaux et le Sahara».