L'entreprise pétro-gazière est fin prête pour affronter les cinq prochaines années. L'argent étant le nerf de la guerre, le budget général de la Compagnie nationale des hydrocarbures a été adopté lundi lors d'une assemblée générale ordinaire présidée par le ministre de l'Energie et des Mines Mohamed Arkab, le ministre des Finances, le gouverneur de la Banque d'Algérie et un représentant de la présidence de la République, conformément au statut de l'entreprise, outre les membres du Conseil d'administration et les commissaires aux comptes. Une opportunité pour afficher ses ambitions. Sonatrach a adopté le plan de développement pour le moyen terme 2023-2027 relatif à la production, à l'investissement, au marketing, au financement de l'investissement et au recrutement, indique le groupe dans un communiqué qui précise que lors de ce rendez-vous, l'accent a été mis sur l'évolution des marchés de l'énergie ainsi que les défis de l'industrie pétrolière et de gaz au vu des variables géopolitiques et climatiques auxquels fait face le monde. Le cap est fixé. Les regards sont braqués sur l'avenir. Sonatrach n'entend pas s'endormir sur ses lauriers. Ce n'est pas la devise de la boîte. Les performances, les découvertes, les partenariats, les contrats de premier plan qu'elle a réalisés et conclus ces derniers mois, le statut de fournisseur fiable de gaz à l'Europe qu'elle s'est forgé, l'ont propulsée au sein du gotha des entreprises pétro-gazières mondiales. Un rang qu'elle entend préserver coûte que coûte. Les questions écologiques, le réchauffement de la planète, la problématique de sa préservation, de la réduction de sa pollution ont fait qu'elle doit désormais répondre à ces préoccupations et à s'aligner sur cette nouvelle donne. L'entreprise a déjà annoncé la couleur. Un des challenges de premier plan à relever réside dans l'intensification des investissements pour produire du gaz répondant à des normes environnementales internationales en vue de préserver ses parts de marché et son standing. L'orientation vers de nouveaux investissements pour la production du gaz naturel liquéfié sans carbone constitue l'un des principaux défis du Groupe dans le contexte des mutations internationales en cours. Il faut rappeler que de nombreux projets visant à réduire l'empreinte carbone et les émissions de gaz, ont été programmés par Sonatrach dans le cadre des engagements internationaux pris par l'Algérie, mais également en vue de renforcer sa compétitivité. À ce propos il a été procédé à la pose de la première pierre d'une seconde centrale solaire photovoltaïque de 10 mégawatts (MW) à Bir Rbaâ nord dans le bassin de Berkine (Ouargla) à quelque 88 km d'Alger, le mois dernier. Une réalisation qui vise à renforcer la production nationale d'énergie solaire renouvelable et de diversifier ainsi les sources d'énergie dans l'objectif de réduire l'empreinte carbone. L'activité de Sonatrach ne se limite pas qu'à cet aspect. Elle s'étend aussi à la concrétisation d'autres projets pour réparer les dommages de l'émission du CO2 à travers sa polarisation en élargissant et en développant les superficies forestières, permettant d'absorber les quantités émises dans l'air. Une initiative qui ne date pas d'aujourd'hui. L'Algérie avait reçu, en effet, en 2012 le prix du Global Gas Flaring Reduction, organisme relevant de la Banque mondiale, en récompense des efforts et des moyens consentis par Sonatrach en faveur de la réduction des gaz torchés pour la protection de l'environnement. Par ailleurs, deux projets pilotes de production d'hydrogène vert seront lancés au sud du pays en 2023 et 2024. Au niveau national Sonatrach s'est engagée sur plusieurs fronts: l'éradication des zones d'ombre, l'agriculture, le dessalement, d'eau de mer... tout en consacrant un budget de 11 milliards de dollars pour la pétrochimie dans le cadre de son plan quinquennal 2022-2026 pour l'approvisionnement du marché national en produits pétroliers. L'entreprise pétro-gazière justifie une fois de plus qu'elle est la colonne vertébrale de l'économie nationale.