Le film a raflé le prix du meilleur film africain lors de sa participation au 16e festival du cinéma d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, à Milan. Après une série de documentaires, entre autres La moitié du ciel d'Allah, Les arbres poussent en Kabylie, Algérie la vie quand même...la réalisatrice algérienne Djamila Sahraoui s'attaque aux films de fiction. Ainsi, vient-elle de réaliser sa toute dernière oeuvre, Barakat! (ça suffit!). D'une durée de 90 minutes, le film est produit par la Télévision algérienne, Les Films d'Ici, Arte France Cinéma, Bl Prod et Nomadis Images. Barakat !, dont la sortie est prévue pour le 13 septembre 2006, est déjà inscrit dans les programmes de plusieurs festivals internationaux. Nous citons, en ce sens, sa participation à la 8e biennale des cinémas arabes qui se tient à l'Institut du monde arabe de Paris, à Marseille et à Poitiers, du 22 au 30 juillet en cours, le festival de Lama, en Haute-Corse, France, qui se tiendra du 29 juillet au 4 août 2006. Le film a déjà participé, du 17 au 23 juin dernier, aux 1res rencontres cinématographiques, L'âme du Maghreb, de Carros, en France. On ne peut clore cette liste sans citer le prix du meilleur film africain que Barakat ! a raflé lors de sa participation au 16e festival du cinéma d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, qui s'est déroulé du 20 au 26 mars à Milan, en Italie. Le prix d'une valeur de 8.000 euros «récompense une oeuvre dédiée essentiellement au courage et à la bravoure des femmes algériennes durant la tragédie des années 90 et à leur combat contre le terrorisme». Mais de quoi s'agit-il dans ce film? En effet, Djamila Sahraoui nous renvoie au début des années de terrorisme qu'a vécu notre pays. Elle place ses personnages au coeur même de cette sinistre et morne tragédie. Le film, tourné dans la région de Tipaza, raconte l'histoire de Amel (Rachida Brakni), la trentaine, médecin urgentiste, et de Khadidja (Fettouma Bouamari), infirmière, la soixantaine. Celle-ci seconde Amel avec une grande efficacité et une bonne dose d'humour. Après le travail, Amel attend Mourad, son mari journaliste. Mais elle doit emmener en urgence à l'hôpital Bilal, le petit garçon de ses voisins. Quand Amel revient, le lendemain soir, Mourad a disparu. Et la voilà en voiture sur les routes, à la recherche d'un maquis islamiste. Khadidja, qui a tenu à l'accompagner, retrouve les réflexes, les ruses et les déguisements de son passé de combattante contre l'armée française. Capturées par les islamistes, les deux femmes ne doivent la vie sauve qu'à leur chef, Hadj Slimane (Ahmed Benaissa), qui s'acquitte ainsi d'une dette contractée envers Khadidja pendant la guerre de Libération. Libérées, Amel et Khadidja reprennent la route. Dans la montagne, elles trouvent refuge dans la maison isolée d'un vieil homme solitaire (Zahir Bouzrar). C'est dans une carriole tirée par une mule que Amel et Khadidja, accompagnées du vieil homme, voyagent désormais. Il est bon de rappeler enfin que Djamila Sahraoui est née en 1950 en Algérie. Elle vit en France depuis 1975. Après des études de lettres à Alger, elle obtient un diplôme de l'Institut des hautes études cinématographiques (Idhec), section réalisation et montage et le prix villa Médicis hors les murs, en 1997.