Le projet de loi organique relatif à l'Information a suscité un débat au sein de l'hémicycle en présence du ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani. Ce programme envisage plusieurs amendements en ce qui concerne le métier d'informer et les droits et les devoirs des journalistes quant à leur champ d'intervention, l'éthique et la déontologie. A ce propos, le ministre a souligné que «le projet de loi organique relatif à l'information confortait la liberté de la presse, conformément à la Constitution et consacrait le droit du citoyen à une information objective». L'enjeu de la communication constitue une importance capitale pour un Etat comme l'Algérie, qui fait face à plusieurs menaces qui au niveau interne qui au plan externe. C'est pourquoi la nécessité de revoir la réglementation en vigueur pour l'adapter et l'arrimer aux changements que connaît le pays sur les plans politique, économique et géostratégique. Dans ce sens, Mohamed Bouslimani, a rappelé que «la liberté de la presse fait partie des libertés publiques qui sont garanties par la Constitution, notamment les articles 54 et 55, en sus des traités internationaux ratifiés par notre pays. Le présent projet intervient afin de traduire les dispositions de la Constitution, en vue de réglementer l'activité médiatique et consacrer le droit du citoyen à une information vraie et objective». Le projet de loi organique relatif à l'information vise à standardiser les normes réglementant les médias et la corporation des journalistes sur la base des accords internationaux validés par l'Algérie et en synergie avec les textes fondamentaux de la Constitution de 2020. Les nouvelles dispositions contenues dans le projet de loi organique relatif à l'information tiennent compte des exigences imposées par les transformations et les changements intervenus dans le domaine des technologies de l'information et de la communication en général et du secteur du journalisme en particulier. Dans ce registre, les nouvelles dispositions interviennent comme mesures dans la perspective de «consolider les différents volets médiatiques», comme cela a été expliqué par le ministre lors du débat au sein de l'APN. Pour exprimer la volonté du gouvernement en ce qui concerne l'amélioration et le développement du secteur de la communication dans tous ses volets, Bouslimani a affirmé qu'«ainsi, pour le volet presse écrite et électronique, le projet de loi prévoit l'instauration du régime déclaratif qui repose sur l'application simplifiée en vue de créer des médias, au lieu du régime d'accréditation en vigueur actuellement», et d'ajouter: «Le texte de loi prévoit également la création d'une Autorité de régulation de la presse écrite et électronique, à savoir une instance publique qui jouit d'une autonomie financière et qui s'acquitte des missions de régulation de l'activité de la presse écrite et électronique». Donc, il est question d'assouplir le fonctionnement et la création de supports médiatiques, en rompant avec la bureaucratie qui embarrassait les personnes voulant se lancer dans l'aventure journalistique, en souhaitant créer des journaux, une presse électronique et d'autres supports médiatiques. Pour le secteur de l'audiovisuel, Bouslimani a indiqué que «le projet de loi prévoit l'amendement des statuts de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), en lui octroyant un caractère spécifique, tout en élargissant ses missions pour englober la régulation et le contrôle des services de la communication audiovisuelle via le Net». Le chef du département de la com' a insisté, lors de son intervention, devant la commission de la culture, de la communication et du tourisme à l'Assemblée populaire nationale, sur la nécessité de«tenir compte de la garantie d'une pratique médiatique professionnelle assurant l'équilibre entre la liberté journalistique et la responsabilité professionnelle, à travers la mise en place de garanties qui consacrent le droit du journaliste à la liberté d'expression et à la recherche de l'information». Le projet de loi organique relatif à l'information va apporter des amendements profonds dans la pratique médiatique et le fonctionnement des structures de l'information et la corporation des journalistes. L'on assiste à une nouvelle reconfiguration médiatique dont les répercutions ne seront que qualitatives sur la corporation en particulier et le secteur de la communication en général.