Le coup d'envoi de la 7e édition du championnat d'Afrique des nations CHAN-2022 (reporté à 2023), a été donné officiellement, hier soir, par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, au nouveau stade de Baraki, en présence des membres du gouvernement. Une occasion pour le public algérois en particulier et algérien en général, de renouer ainsi avec les grands évènements footballistiques continentaux, d'autant que l'Algérie n'a plus organisé ce genre de rendez-vous depuis la coupe d'Afrique des nations CAN-1990. Inaugurée jeudi, cette enceinte footballistique, baptisée du nom du défunt leader sud-africain, Nelson Mandela, illustre la capacité de l'Algérie à accueillir les plus grandes manifestations sportives. La cérémonie a été une totale réussite. Une cérémonie rehaussée par des invités de prestige dont le petit-fils du défunt leader sud-africain Nelson Mandela, Zwelivelile Mandela. Outre les présidents de la Fédération internationale de football (FIFA), Gianni Infantino, et de la Confédération africaine de football Patrice Motsepe, on comptait la majorité des présidents des Fédérations africaines de football. Une cérémonie rehaussée également par la présence du sélectionneur national, Djamel Belmadi, et d'anciennes stars du football africain à l'instar des Ivoiriens Didier Drogba et Yaya Touré, du Camerounais Roger Milla, du Tunisien Karim Haggui, du Togolais Emmanuel Adebayor, du Nigérian Jay-Jay Okocha, du Sénégalais Hadji Diouf et du Ghanéen Gyan Asamoah. Une cérémonie animée par une pléiade de chanteurs algériens et africains, faisant de cette édition l'une des meilleures jamais organisées, comme l'a si bien indiqué jeudi le président de la Confédération africaine (CAF) Patrice Motsepe. Un évènement accompagné par de nombreuses créations musicales autour du thème de l'authenticité musicale africaine et de l'aspect festif, jeune et rassembleur du sport roi. Une manière pour l'Algérie de retrouver son africanité. «Marhaba», création originale du grand auteur, compositeur et guitariste algérien Djamel Laroussi, qui colle parfaitement au thème choisi pour ce CHAN reflétant l'hospitalité algérienne, a été revisitée pour l'occasion dans un timbre à mi-chemin entre le Desert Blues et les musiques traditionnelles targuies. Tandis que la chorale de l'établissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger a, dans un spectacle novateur, revisité de nombreux classiques de la musique africaine dans une version polyphonique accompagnée d'une nouvelle création chorégraphique intitulée Rêve africain. Dans les tribunes, l'ambiance a atteint son paroxysme. Une communion totale. Une communion dans la célébration des victoires. Une communion dans la conscience des défis à relever pour une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène internationale. Une communion venue rappeler la profondeur et l'ancrage historique de l'Algérie et des Algériens, en tant qu'entité influente en Afrique et son apport dans ce continent. « Aujourd'hui et grâce à cet édifice qui porte le nom de l'homme-symbole, Mandela, nous affirmons notre identité africaine», avait souligné, jeudi, le président Tebboune, lors de l'inauguration officielle du nouveau stade de Baraki. Un message de rappel réaffirmant que l'Algérie panafricaniste est partie prenante de ce grand destin civilisationnel. «L'Algérie est africaine de par son destin et son prolongement», a affirmé le président de la République, lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale, ajoutant que «le rassemblement de l'Afrique ne saurait se réaliser qu'à travers les démarches des Etats africains». En somme, un juste retour tant les liens entre l'Algérie et l'Afrique sont étroits et ancestraux.