Avec l'exacerbation des tensions au Moyen-Orient, Washington durcit les mesures de contrôle. Les résidents permanents détenteurs de la carte verte et permis de séjour devront désormais se soumettre à un enregistrement de leurs empreintes digitales au même titre que les autres voyageurs étrangers et ce, à chaque fois qu'ils réintègrent le territoire US. C'est ce que vient d'édicter un nouveau programme annoncé ce jeudi par le département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis. Le New York Times qui avait le premier révélé cette information a cité un mécontentement, voire une opposition à cette mesure qu'aurait affichée quelques avocats d'immigrants en quête de la nationalité américaine, à laquelle ouvre justement droit la «green card». Ces derniers auraient argué que pareille mesure pourrait être mal perçue par leurs clients qui sollicitent légalement la nationalité américaine. L'on rappelle que depuis 2004, tous les voyageurs étrangers, à l'exception de beaucoup de Canadiens et de Mexicains et des détenteurs de visas diplomatiques, ont du donner leurs empreintes digitales à leur arrivée aux Etats-Unis dans le cadre d'un programme de renforcement des frontières pour lutter, selon les autorités américaines, notamment contre le terrorisme. Le nombre de personnes ainsi contrôlées aurait atteint plusieurs millions. Il est attendu que cette nouvelle disposition soit étendue dans les prochains jours aux quelques 12 millions d'étrangers détenteurs d'une carte verte et donc résidents permanents aux Etats-Unis. Par ailleurs et selon une porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure cité par le New York Times, cette mesure devrait permettre de détecter les cartes vertes contrefaites ou volées. Elle pourrait aussi faciliter les procédures de détection, à la frontière, des personnes soupçonnées de liens avec le terrorisme, alors que le même ministère a publié quelques jours auparavant les conclusions d'un rapport remis en juin, estimant que pareille mesure n'était pas efficace. De fait, les Etats-Unis tout comme l'Europe récemment, entendent généraliser l'usage des visas embarquant les identifiant, bio métriques. La démarche devrait assurément offrir des capacités d´élucidation renforcées aux services de sécurité, puisqu´il leur sera possible de remonter d´une empreinte digitale anonyme vers un individu. Ce point est susceptible de provoquer les protestations des associations de protection des libertés qui pourraient évoquer le fait que le visa biométrique est interrogeable sans contact. Mais du fait des motivations, principalement sécuritaires et des menaces sérieuses d'Al Qaîda, la mesure ne peut que passer sans le moindre remous. Le nombre d'Algériens, qui ont eu droit d'accès aux Etats-Unis d'Amérique vers la fin de l'année passée, aura connu une sensible augmentation. Particulièrement après l'ouverture le 5 novembre dernier des services consulaires pour l'octroi de visas de séjours temporaires. Le nombre de visas octroyés à la fin de l'année 2005 ne devait pas être loin de 3000, avait alors affirmé l'ambassadeur des USA en Algérie, Richard W.Erdman. Tandis que dans le monde 50.000 gagnants et leurs familles peuvent potentiellement vivre, travailler et étudier aux Etats-Unis chaque année par l'entremise de la green card.