Les étrangers entrant au Japon doivent, à partir d'aujourd'hui, mardi, accepter d'être photographiés et donner leurs empreintes digitales dans le cadre d'un renforcement des mesures antiterroristes, critiqué par les défenseurs des droits de l'Homme et par les hommes d'affaires. Le Japon est le deuxième pays dans le monde à imposer ces contrôles, inspirés du modèle des Etats-Unis, où le système est entré en vigueur après les attentats du 11 septembre 2001. «Ceci a pour objectif d'empêcher le terrorisme», a déclaré le ministre de la Justice, en appliquant ses deux index sur un scanner à l'aéroport de Narita, près de Tokyo. «Comme nous allons traiter des informations privées d'individus, cela sera strictement protégé», a-t-il affirmé. Ces nouvelles dispositions concernent tous les ressortissants étrangers âgés d'au moins 16 ans, mais contrairement aux Etats-Unis où les titulaires de la carte verte – résidents permanents – en sont exemptés, le Japon a étendu ces contrôles également aux étrangers résidant en permanence sur son territoire. Seuls les «résidents spéciaux», comme les Coréens et les Chinois amenés de force au Japon avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que leurs descendants, en seront dispensés.