Fruits des visites et concertations effectuées dans le cadre de la relance industrielle, les plans de sauvetage des grandes unités de production se mettent en place. Les résultats des états des lieux établis par les services du département de Zeghdar n'ont pas tardé à aboutir aux décisions radicales. C'est le cas de l'usine tuberie gaz de Tébessa (TGT) et de l'usine de transformation de verre Sovest à Tébessa, qui ont fait l'objet dimanche d'une réunion présidée par le ministre et dédiée à «l'examen des mécanismes nécessaires à la relance de ces activités», a indiqué un communiqué du ministère. Une décision qui intervient seulement quelques jours après la visite du ministre sur les deux sites de production, pour concrétiser les orientations retenues sur place. Autant dire que le sort de ces deux unités passe de la phase d'études et de pourparlers au stade de directive à concrétiser sur le terrain. Il y a lieu de relever que la célérité avec laquelle ces dossiers ont été traités, dénote l'émergence de nouveaux paradigmes de gestion qui repose essentiellement sur le rendement et la performance, mais surtout l'urgence de relancer le secteur. Autrement dit, les solutions étant fixées, l'heure est à leur application dans les plus brefs délais. L'objectif étant de réamorcer une dynamique industrielle à même de relever les défis de la relance économique. Cette dernière se profile à travers des opportunités inédites issues des grands changements géopolitiques, mais essentiellement des changements internes. Les effets de la promulgation du nouveau Code de l'investissement, la mise en place des mesures de facilitations et la lutte contre la bureaucratie, ont consolidé les actions de remise à niveau et de sauvetage de ce qui était, par le passé, les fleurons de la production nationale. L'objectif étant de redonner à ces unités les capacités d'optimiser les arguments, qui feront de l'Algérie un partenaire incontournable, dans la région. C'est dans cette optique, et en présence des principaux acteurs concernés par cette décision, en l'occurrence le P-DG de la Banque extérieure d'Algérie (BEA), ainsi que des responsables du Groupe des Industries métallurgiques et sidérurgiques-Algérie (Imétal, du Holding Algeria Chemical Specialities (ACS) et l'Entreprise nationale de construction de matériels et équipements ferroviaires (Ferrovial), Zeghdar a mis l'accent sur l'importance d' «examiner des mécanismes d'accélération du processus de relance des deux usines TGT et Sovest, qui étaient des filiales de chacun des groupes «Imetal» et «ACS», respectivement, avant que leur propriété ne soit transférée à la BEA», précise le même communiqué. Il va sans dire que l'intérêt que portent les pouvoirs publics à la relance de ces unités, s'explique par leur potentiel à renforcer les actions de réformes et de relance. Une fois remises dans le circuit de la grande production, elles peuvent constituer des bases arrière solides pour la concrétisation des programmes de développement économique. Pour ce faire, Zeghdar a donné des instructions pour «préparer un dossier de relance de l'activité de ces deux entreprises et de les réintégrer dans les portefeuilles des deux Groupes publics afin de les soumettre au Conseil des participations de l'Etat dans les meilleurs délais».