Les forces aériennes de l'armée d'occupation sioniste ont mené, hier, des frappes sur la bande de Ghaza, selon des sources locales dans l'enclave palestinienne. Des témoins et des sources de sécurité palestiniennes ont indiqué avoir vu plusieurs frappes, notamment une dans le centre de la ville de Ghaza. Jeudi, dix Palestiniens sont tombés en martyrs, dans le nord de la Cisjordanie occupée lors d'un raid des forces d'occupation sionistes, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé. Un dixième Palestinien a été tué par balles par les forces d'occupation sionistes jeudi, à Al-Ram près d'El Qods. Au total, dix personnes parmi lesquelles «une femme âgée» ont été tuées et 16 autres blessées, dont quatre sont dans un état grave, a indiqué la ministre de la Santé, Mai al-Kaila, dans un communiqué, relayé par des médias. Un précédent bilan des autorités palestiniennes, faisait état de neuf martyrs palestiniens. «La situation dans le camp (de réfugiés palestiniens) de Jénine est critique», a-t-elle souligné. Les forces sionistes ont «délibérément tiré des grenades de gaz lacrymogène» dans le service pédiatrique d'un hôpital de Jénine, «provoquant l'asphyxie de certains enfants», a encore dit la ministre palestinienne. D'après la Croix-Rouge, l'évacuation des nombreux blessés est difficile, a déploré la ministre Mai al-Kaila, appelant à l'organisation d'une «réunion urgente» avec le Comité international de la Croix-Rouge et l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a condamné jeudi dans les termes les plus véhéments le raid de l'occupant sioniste sur la ville et le camp de réfugiés de Jénine qui a coûté la vie à au moins dix Palestiniens. Aboul Gheit suit avec beaucoup d'inquiétude l'évolution de la situation dans les territoires occupés et appelle la communauté internationale à protéger le peuple palestinien, indique un communiqué de la Ligue arabe. L'indifférence (de la communauté internationale) encourage les forces d'occupation à commettre d'autres crimes avec le soutien du gouvernement d'extrême droite, a-t-il ajouté. Parallèlement, le ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que les raids sur les villes palestiniennes, qui menacent la sécurité en Cisjordanie, doivent cesser immédiatement. Le ministère égyptien a mis en garde contre les répercussions dangereuses de ces atteintes à la sécurité et à la stabilité des territoires occupés. Les exactions continuelles des soldats sionistes interviennent dans un silence embarrassé de la communauté internationale dont les rares réactions sont de nature à encourage ces envers des Palestiniens désarmés, n'épargnant ni les enfants ni les femmes comme c'est le cas, jeudi, pour une femme âgée. Les soldats sionistes ont également blessé 20 autres, dont quatre sont dans un état critique, dans le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, selon le ministère palestinien de la Santé. Les Etats-Unis ont dit jeudi regretter la décision de l'Autorité palestinienne de mettre fin à sa coordination sécuritaire avec l'entité sioniste après le raid durant lequel dix Palestiniens ont été assassinés dans un camp de réfugiés. «Evidemment, nous ne pensons pas que ce soit la bonne décision à prendre en ce moment», a déclaré à des journalistes une haute responsable du département d'Etat américain, Barbara Leaf. «Nous pensons, au contraire, qu'il est très important que les parties maintiennent voire approfondissent leur coordination sécuritaire», a ajouté la responsable, qui est en charge du dossier du Proche-Orient au sein du département d'Etat. Elle a précisé que les Etats-Unis étaient en «contact étroit» avec l'Autorité palestinienne au sujet de ce raid et fait part des «préoccupations» américaines devant la dégradation de la situation sur le terrain. Les Etats-Unis appellent les deux parties «à la désescalade», a-t-elle encore dit face au «potentiel que les choses puissent encore s'empirer» sur le terrain. Plus tôt, dans un communiqué, l'Autorité palestinienne avait indiqué qu'«à la lumière des agressions répétées contre notre peuple et des violations d'accords signés, notamment sécuritaires, nous considérons que la coordination sécuritaire avec le gouvernement d'occupation israélien cesse d'exister à partir de maintenant».