Erigée en tant que priorité nationale, la relance de l'agriculture saharienne constitue, désormais, un axe central des actions de réformes dédiées à la restructuration du secteur. Les mesures de facilitations à l'investissement dans le domaine et l'accès au foncier commencent à avoir une réelle visibilité sur le terrain. Les opérations d'affectation d'assiettes se multiplient à l'image des 36 titres d'attribution de terres agricoles ont été remis, lundi, à des investisseurs, dans la wilaya d'El Méniaâ, à l'initiative de l'Office de développement de l'agriculture industrielle en terres sahariennes (Odas). Des opérations qui rejoignent une vision globale essentiellement orientée vers l'intégration du potentiel des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux dans le développement des filières agricoles stratégiques, l'objectif étant d'assurer la sécurité alimentaire et de réduire la facture d'importation. D'autre part, le développement de l'agriculture saharienne représente une réelle ouverture pour les investisseurs. À ce titre, le directeur général de l'Odas a souligné, à cette occasion, que «ces terres ont été attribuées aux investisseurs ayant rempli les conditions établies par l'office, avant d'appeler les bénéficiaires à faire preuve d'initiative et d'action et d'adhérer aux efforts des hautes instances du pays, visant l'atteinte de l'autosuffisance et la réduction de la facture des importations, notamment des cultures stratégiques». une nouvelle approche qui vise à mettre en place tous les moyens et outils, afin de permettre aux régions sahariennes de connaître un essor à hauteur des richesses et des capacités existantes. Dans ce sillage, la plan d'action est actionné; près de 170000 hectares (ha) de terres sahariennes sont mis à la disposition des investisseurs, dans le domaine de l'agriculture, à travers l'Odas, selon un arrêté interministériel publié au Journal officiel (JO) n°54. Il s'agit de 24 terrains fonciers situés dans les wilayas de Ouargla et d'Illizi d'une superficie de 51000 ha, de 20 propriétés foncières dans la wilaya d'Adrar avec une superficie de 47.600 ha et de 43 assiettes fonciers d'une superficie de 71.000 ha dans la wilaya de Ghardaïa. Il faut dire que les nouvelles dispositions ont donné un nouveau souffle à travers les effets de la décentralisation des centres de décision et de la numérisation. C'est dans ce cadre que cette opération a permis l'attribution de plus de 30000 hectares, par le biais de la plate- forme numérique. Autant dire que les politiques publiques sont adoptées pour la relance du secteur, notamment celles dédiées au désenclavement des zones déshéritées. Il y a lieu de convenir que de telles mesures ne manqueront pas de renforcer les premiers résultats du développement économique déjà enregistré au terme de ces deux dernières années, l'objectif étant de bâtir une synergie solide entre le Nord et le Sud, pour faire face aux défis de l'heure. Dans ce cas de figure, la facilitation d'accès au foncier agricole représente un «déverrouillage» de taille pour les investisseurs, ainsi que pour le développement de l'agriculture saharienne. À ce titre, le DG de l'Odas a tenu à préciser que «l'Odas s'emploie à accompagner les promoteurs pour la mise en oeuvre du programme d'investissement, par la concrétisation des opérations projetées et d'oeuvrer à aplanir les difficultés que peuvent rencontrer les investisseurs en application des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui accorde une importance particulière à la relance de l'agriculture».