Voilà plus d'une semaine que le CHAN 2022 a plié bagage, que le Sénégal a pris chez les siens le frais trophée, que le valeureux, incomparable et généreux ancien président du Mouloudia d'Alger, a été rappelé auprès d'Allah qui lui accordera certainement Sa Miséricorde. Quid d'un solide ami d'Abdelkader Drif, de votre fidèle serviteur, pourrait le mieux en parler? Zohra Drif, sa soeur, Me Boumediene Drif, son frère, ses enfants Ahmed et El Hadi, ainsi que Me Akila Drif, sa belle-fille, qu'adore Ghania Drif, la fraîche veuve, passeraient des heures entières à vous en parler, sans ponctuation, tant Abdelkader Drif, ne laissait personne indifférent. Un véritable géant du foot algérien, a disparu, laissant derrière lui des jeunes, confiants en un avenir meilleur, mais sans lui. Nous ne verrons ni n'entendrons plus Drif, se lamenter sur le sort du Mouloudia, devenu une proie facile pour les prédateurs sans vergogne. Le moindre hommage à faire passer comme une lettre à la poste, serait que le futur stade de Douera, porte son nom. Nous ne voyons pas qui pourrait le porter à part, lui. Drif qui était ce président debout, vigilant, équitable, rigoureux quant au fonctionnement du Mouloudia qui carburait en 1976, comme un club «professionnel», et c'est dire qu'il était en avance sur son époque de 46 ans, soit près d'un demi-siècle! Il n'a jamais expliqué son refus de prendre la présidence de la FAF, préférant consacrer son énergie au MCA, son unique «hobby». Repose en paix, tes petits-enfants seront fiers de toi un jour, de porter le nom d'un dirigeant sportif nommé: Drif. Qu'Allah l'accueille en Son Vaste Eden! Dans la semaine qui suivit son décès, les dirigeants se tournèrent, vers le championnat qui redémarre timidement. Parallèlement, les imbécillités des gens malades d'un foot, encore plus malade, avec en prime, les inévitables critiques, de tout ce qui vient des «officiels» de l'Etat, cet Etat qui ne s'embarrasse pas de scrupules pour venir en aide, et ce, à l'aube de l'indépendance, en hommage aux martyrs qui ont pris les armes en 1954, le 1er novembre, pour libérer «Tamourth», d'abord, et instaurer un Etat à caractère exclusivement, «social», aux démunis, aux jeunes en particulier. Après le CHAN 2022, certains joueurs locaux ont été dénigrés à tout bout de champ, pour un oui ou pour un non! La principale victime de la semaine aura été Mokhtar Belkhiter, ce vaillant défenseur-attaquant-joueur à tout faire- et... victime expiatoire des malades de foot. Après le malchanceux Karim Aribi, l'avant-centre, ce fut au tour du gentil Belkhiter, d'avoir été la cible de ces mauvaises gens, qui n'ont aucun respect pour nos joueurs, qu'ils soient locaux ou professionnels. Ces énergumènes ne reculent devant rien. Ils savent pourtant que ces athlètes ont une famille, des parents, des amis, rien n'y fait! La mauvaise foi est reine. La volonté de nuire y est manifeste. À la volonté de faire très mal, s'ajoute la volonté de destruction morale de quelques joueurs dont les qualités physiques et morales demeurent intactes. La malheureuse et ridicule intox concernant l'excellent Riad Mahrez, qui aurait déclaré à un copain, de l'idiot de l'ami qui a raconté cette «perle», que le «Citizen» ne pouvait plus courir, a fait l'effet que le ridicule ne tue point, puisque le raconteur de cette énormité sévit toujours sur les plateaux TV! Mais, heureusement pour la sauvegarde de l'éthique sportive, nous suivons avec un réel plaisir, de bonnes et «soulageantes» interventions qui font plaisir à suivre. Au niveau de la FAF, les membres se reposent, tout comme les responsables du foot à tous les niveaux, ceux d'Annaba, de Constantine, d'Alger et d'Oran, dont le public a été tout simplement fantastique. L'Algérie a certes perdu la finale contre le Sénégal, mais a fortement gagné l'estime des nations africaines, en montrant la voie des succès sur les plans organisationnels et de l'accueil. Le Championnat national a repris ses droits. Avec ses hauts et ses bas. Car, au risque de nous répéter, la bonne pâte existe. Et souvent, cette bonne pâte, n'en déplaise aux fameux managers de l'ombre, et ceux du «grand jour», doit être protégée des dribbles endiablés des trafiquants, faux managers et profiteurs de tous bords. Ce rôle est dévolu d'abord, aux seuls et sains parents. Puis, il revient aux dignes et propres dirigeants. Ces affirmations sont crachées au nez du fait que le professionnalisme lancé à la hussarde, il y a plus de 10 ans, a été, le clone de la... liberté d'expression, qui a démarré en 1989, en trombe, avec un bouquet d'insultes expédiées tous azimuts, n'importe comment, pourvu de dénuder, et ridiculiser fortement la personnalité visée. Heureusement, que les jeunes débarqués dans le monde impitoyable de l'information, s'étaient ressaisis, pour mettre le holà sur le phénomène, et ralentir la hasardeuse folie de l'invective, de l'insulte, de la diffamation et autres racontars indignes des gens de la presse. 2023 ne sera jamais 1993, cette date qui rappelle surtout, douloureusement, le feu, le sang, les tueries fratricides, le deuil, les torrents de larmes. Que 2023 soit l'année des justes et bons redressements de la société, avec l'utile apport de l'Etat, qui débutera bientôt sa nouvelle politique d'augmentation des salaires, celle des retraités, étant la plus attendue. Mais ce qui est attendu de la part de l'Etat, c'est aussi le redressement de la situation sportive, et par ricochet, des footballeurs professionnels qui «bouffent» le fric destiné aux plus jeunes et aux footballeurs locaux. Messieurs, vous vouliez caresser l'aventure pro, oui, très bien; mais surtout pas avec l'argent du contribuable. Le Paradou AC a très bien montré la voie. Pourquoi ne pas le suivre? Ou alors les biceps ne sont déployés qu'avec l'argent du Trésor public? Non, non et non, le moment est très mal choisi: comme en politique, nous préconisons expressément, l'éloignement de l'argent, notamment celui de l'argent sale, il faut agir de même en sport. C'est un appel désespéré, certes, mais il fallait absolument le lancer. Le populisme doit cesser, doit disparaître, quitter définitivement la scène nationale, et il est très facile d'en venir à bout. La volonté politique et la patience en sont les seules clés. L'argent sale, notamment ne doit pas entraver le succès de toute entreprise.