Drif : «Je n'ai aucun intérêt avec Loungar, lequel n'a nullement l'intention de racheter mon restaurant à Paris» La sortie médiatique du président de la Ligue professionnelle, Mahfoud Kerbadj, dans notre édition de jeudi, continue à faire des vagues dans le milieu sportif harrachi et surtout dans la maison USMH. Bien évidemment, les accusations du premier responsable de l'instance chargée de la gestion de la compétition à l'encontre des responsables de l'USMH ne pouvaient passer sans susciter les réactions des Harrachis. Après Bensemra, qui a, de façon diplomatique, remis à sa place le président de la Ligue, 24 heures plus tard, c'est au tour de l'ancien président de l'USMH, Abdelkader Mana, de réagir pour fustiger le premier responsable de la LNF. Le porte-parole officiel du club harrachi n'a pas mâché ses mots pour descendre en flammes Mahfoud Kerbadj, dont il exige d'abord des excuses publiques. «D'abord, je dirais au président de la Ligue que ses accusations à l'encontre des dirigeants de l'USMH sont gratuites et infondées, et pour cela on exige des excuses par voie de presse. Sinon on se donnera rendez-vous au tribunal.»
«Il ne faut pas se demander pourquoi notre football est malade» «C'est dommage et honteux pour le football algérien qu'une personne comme Kerbadj dirige la Ligue professionnelle ! Dans le passé, il était impossible à des types pareils d'arriver à ce niveau de responsabilité, même pas en rêve. Ce pur produit de la décennie noire a trouvé le chemin bien tracé pour arriver à ce poste qui était dans le passé réservé à des gens compétents d'un niveau élevé, sans aucune comparaison avec celui de Kerbadj. Donc, il est inutile de se demander pourquoi le football national est malade.» « Kerbadj à la tête du grand Chabab, cela a dû faire se retourner dans leur tombe les regrettés Khemissa, Harraïgue et Aït Igrine » «Ce pur produit de la décennie noire a profité du vide sur la scène sportive pour se diriger droit vers le poste de président du CRB, puis celui de la LFP. Je suis sûr que les anciens dirigeants du club belouizdadi, comme les défunts Khemissa, Harraïgue et Aït Igrine, qui ont fait le grand Chabab, ont dû se retourner dans leur tombe, de voir Kerbadj à la tête du Chabab.» «Mieux vaut vendre des casse-croûtes que d'escroquer des banques !» «Quand cette personne conseille à un de nos dirigeants d'aller vendre des sandwichs, cela est une insulte pour tous ceux qui font ce métier. Quand on travaille dans la restauration, ce n'est pas dégradant. Chacun a le droit de choisir son métier. L'adage dit qu'il n'y a pas de sot métier, il n'y a que de sottes gens. Je préfère fabriquer des pizzas ou exercer le plus dur métier et gagner ma croûte honnêtement que d'escroquer des banques !» « Les fumeurs de cigares sont des gens nobles » «Que le président de la LFP le veuille ou pas, mais les trois dirigeants de l'USMH qu'il a critiqués lui sont largement supérieurs. Ce ne sont pas des arrivistes dans le football. Je fais savoir à M. Kerbadj que j'en suis à ma quarante-cinquième année comme dirigeant à l'USMH, Laïb en est à sa trentième, et Bensemra était, il y a dix ans, président de section. Quant à Laïb, s'il fume des cigares, je trouve cela tout à fait normal. Au vu de sa notoriété, cela lui convient bien, je suppose. Et puis il est issu d'une famille très noble, et ses parents sont originaires d'El Eulma, une région connue pour ses nombreux martyrs et qui a donc chèrement payé pour ses révolutionnaires.» « L'Algérie a battu l'Allemagne grâce aux dirigeants des années 1960 et 70 » «Les gens qui connaissent l'histoire du football national savent que ce sont ces anciens qui ont formé la grande Equipe nationale qui a battu l'Allemagne en 1982 et participé à deux Coupes du monde. Je suis donc très fier d'appartenir à la génération des anciens dirigeants des années 1960 et 70, qui ont construit la génération des Madjer, Assad, Belloumi, Meziani, Djefdjef et autre Medane. Apparemment, ce monsieur qui dirige la Ligue professionnelle et qui critique les anciens dirigeants, devrait au moins relire l'histoire du football de son pays, pour ne pas paraitre ridicule aux yeux des connaisseurs.» -------- Drif : «Je n'ai aucun intérêt avec Loungar, lequel n'a nullement l'intention de racheter mon restaurant à Paris» Fervent défenseur des projets d'Eddir Loungar, forcément, Abdelkader Drif ne s'est pas fait que des amis au Mouloudia. Critiqué par certains responsables de vouloir imposer contre vents et marée l'investisseur franco-algérien, l'attitude de Drif a fait naître des rumeurs. En effet, selon des bruits de couloirs, le président emblématique du Doyen des années 1970 aurait des intérêts avec Eddir Loungar. Possédant un restaurant dans la capitale parisienne, Drif serait, selon les rumeurs, sur le point de revendre son établissement gastronomique à l'homme d'affaires. Ce que Drif réfute avec force. «Ceux qui sont en train de propager ces rumeurs n'ont pour but que de faire capoter la venue d'Eddir Loungar en voulant faire croire que j'ai des intérêts personnels étroits avec l'homme d'affaires. Certes, je possède un restaurant en France qui est géré par mon fils, qui réside depuis 30 ans à Paris, Et puis quand bien même Loungar m'offrirait une transaction intéressante, pourquoi devrais-je la refuser ? Je ne vois vraiment pas le rapport avec le Mouloudia. On devrait laisser Loungar mettre sur pied son projet, ensuite on pourra le juger sur son travail», nous a confié Drif qui est lassé d'être la cible privilégiée des pensionnaires de Cheraga. -------- Il ne s'est engagé en aucune manière officiellement Le CA attend une proposition concrète de Loungar Le Franco-Algérien Eddir Loungar fait toujours l'actualité dans la maison du Mouloudia, et son feuilleton a même tourné à la brésilienne. En matière de parole, l'homme d'affaires a bâti un château de rêve à tous les Mouloudéens, franchissant presque la limite du réel. Toutefois et jusqu'à preuve du contraire, Eddir Loungar ne s'est même pas engagé de manière écrite pour investir au Mouloudia, focalisant beaucoup plus sur les dettes de la SSPA/MCA, remettant toujours en cause les chiffres qui lui sont présentés, alors que le conseil d'administration du MCA attend toujours une proposition concrète pour que les membres du CA puissent à leur tour débattre du sujet. Il est appelé à la communiquer par une correspondance officielle avant sa venue Le Franco-Algérien est appelé à communiquer sa proposition financière d'une manière détaillée par une correspondance officielle, afin que les membres du CA aient le temps nécessaire de l'étudier, comme ils lui ont accordé le temps nécessaire pour que ses experts puissent examiner le bilan financier 2011 Des garanties financières seront exigées Une fois que Loungar communiquera sa proposition financière et si elle sera acceptée par les membres du CA, l'homme d'affaires aura à fournir les garanties financières nécessaires pour conclure la transaction, car au Mouloudia, on n'est pas prêt à signer le moindre document à Eddir Loungar sans qu'il présente les garanties en question représentant la valeur globale de l'investissement. Toutefois, la question qui reste à poser est celle de savoir si le Franco-Algérien compte investir au MCA par le biais de la société LM Holding dont il est le PDG, comme il l'a déclaré lors de la conférence de presse qu'il a tenue à l'hôtel Hilton, et pourquoi il n'a pas créé jusqu'à présent une société mixte en Algérie pour être en conformité avec la réglementation, du fait que la société française, dont-il est le propriétaire, ne pourra investir directement au Mouloudia que lorsqu'elle créera une filiale en Algérie. Ainsi le feuilleton Loungar n'a pas encore livré tous ses secrets ------- Les Mouloudéens dans le même hôtel que les Usmistes Ayant élu domicile à l'hôtel Hilton pour la mise au vert, les joueurs du Mouloudia ont eu l'agréable surprise de croiser ceux de l'USMA qui étaient, eux aussi, en regroupement dans le même établissement. Préparant le match face à la JSK, à huis clos, tout comme les gars du MCA, on imagine que les camarades de Zemmamouche ont dû profiter de l'occasion pour filer quelques tuyaux à leur voisin afin qu'il prenne la mesure des Harrachis, tombeurs des gars de Soustara en Coupe d'Algérie. L'heure était à la détente entre les ennemis jurés qui devront en découdre dans deux semaines au Stade Olympique qui affichera sans nul doute complet. Besseghier s'est remémoré, avec Zemma, Boumechra et Bouchema, la saison du 7e sacre Le club usmiste étant composé d'éléments qui ont porté le maillot vert et rouge, il était évident que Mohamed Amine Zemmamouche, Salim Bouchema et Nacim Boumechra s'entretiennent longuement avec leurs potes du Mouloudia. Les trois joueurs sont restés autour d'une table avec Daoud, Besseghier, Zeddam et Attafen pour se remémorer en boucle leur exploit et ce 7e sacre décroché en 2010 sous la coupe de François Bracci. Tous les joueurs ont évoqué, nostalgiques, cette belle époque où le Mouloudia était parvenu à subtiliser le titre au nez et à la barbe des Ententistes grâce à cette belle ambiance et cette solidarité qui caractérisaient le groupe. C'était aussi l'occasion de faire le parallèle entre la saison du sacre et l'année cauchemardesque réalisée par l'USMA, pourtant jouissant d'un gros budget. Comme quoi, l'argent ne fait pas le bonheur. ------- La subvention de Djezzy prévue pour aujourd'hui En cette période de vaches maigres, l'enveloppe que devra débloquer l'entreprise de téléphonie mobile, Djezzy, constituera, à coup sûr, une bouffée d'oxygène pour les pensionnaires de Cheraga. D'ailleurs, nous avons appris que le club devra réceptionner aujourd'hui la subvention de la boîte multinationale, ce qui devrait permettre aux responsables du Mouloudia de procéder à l'assainissement de la situation financière des joueurs qui attendent de percevoir leurs deux mois de salaire. Les joueurs toucheront leur dû demain Grâce à l'enveloppe financière allouée par l'un des sponsors majeurs du club, les pensionnaires de Cheraga devront procéder demain à la régularisation des joueurs. Les camarades de Zeddam devront, selon nos informations, toucher ainsi leurs deux mois de salaire. Il est important de rappeler que tous les joueurs ont perçu leur prime qui s'élève pourtant à 10 millions de centimes par match gagné. C'est dire la volonté de la direction à booster le moral des troupes afin qu'ils décrochent une place sur le podium qui offrirait au Doyen l'opportunité de partir une nouvelle fois à la conquête de l'Afrique.