Trois engins ont explosé avant-hier, dans deux cités populaires de cette ville, entre 19h45 et 20h 15. Bilan, un mort et une vingtaine de blessés, a t-on constaté sur place. Les engins explosifs de fabrication artisanale, ont été, selon des informations recueillies sur les lieux, placés dans les cages des escaliers de trois immeubles situés dans les cités des 252 et 500 Logements. Un vrai climat de panique s'est emparé des habitants desdites cités à la suite de l'effondrement d'une partie des immeubles. La première bombe a explosé à l'entrée d'un immeuble de la cité 252 Logements du quartier Mâamoura, causant des fissurations à certains appartements et l'effondrement de l'escalier de l'immeuble. Juste au moment où les services de sécurité et de la protection civile s'apprêtaient à se rendre sur les lieux, une seconde déflagration a été entendue quelques instants après, à proximité d'une bâtisse. L'explosion a causé la mort d'une personne et entraîné des blessures à 19 autres. Le troisième engin a explosé dans la cave d'un autre bâtiment de la cité des 500 Logements occasionnant d'importants dommages à certains appartements. Affolés, les habitants ont refusé de regagner leurs demeures par crainte d'affaissement de leurs immeubles. Il y a lieu de signaler, à ce propos, que la wilaya de Laghouat a été ciblée, le mois dernier, par des attentats terroristes de même nature. Ils ont semé la mort et la terreur parmi les citoyens qui ont redoublé de vigilance surtout après une opération similaire commise en décembre dernier et qui a fait plus de quatre blessés. Cette triple tentative réussie, Laghouat renoue avec les attentats à la bombe. Il faut dire au passage que les terroristes ont bien choisi le moment puisque le chronométrage n'a pas été laissé au hasard. Entre 19h45 et 20h15 les citoyens étaient chez eux, face à leurs écrans de télévision à regarder le match Algérie-Mali. Les terroristes du GIA ont eu recours aux bombes artisanales depuis l'année dernière, seule façon pour eux de prouver leurs capacités de nuisance. Les efforts des forces de l'ANP et de la gendarmerie ont fini, après plus de cinq ans, par éradiquer la ville de leur présence. Les forces de sécurité et les éléments de la protection civile se sont aussitôt rendus sur les lieux pour évacuer les victimes et apporter l'aide nécessaire aux familles touchées.