Le chef d'état-major de l'ANP, Saïd Chanegriha, a souligné, hier, à partir de la 4e Région militaire la parfaite conscience de l'Algérie quant aux «retombées de l'instabilité dans son environnement immédiat, sur sa sécurité et sur les constantes de son peuple». Le général d'armée qui n'est pas allé par quatre chemins pour signifier le caractère délicat de la situation qui prévaut aux frontières sud du pays, n'a pas manqué de souligner que l'Algérie «oeuvre constamment à être un facteur de stabilisation dans la région et à contribuer au développement durable des pays du voisinage». Une mission qu'elle s'est assignée et conduite par le président de la République. À ce propos, le chef d'état-major a mis en exergue «les efforts constants de monsieur le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale visant à conforter le rôle régional de l'Algérie et à préserver sa place sur la scène africaine». Pour Saïd Chanegriha, le respect que porte la majorité des pays du continent et leurs peuples, au chef de l'Etat est justifié «au regard des approches avisées adoptées par l'Etat algérien depuis l'indépendance en faveur des causes justes sur ce continent et dans le monde». Le passé révolutionnaire et intimement africain de l'Algérie demeure intact. Pour preuve, le «soutien indéfectible apporté aux peuples pour faire valoir leur droit à l'autodétermination», a rappelé le chef d'état-major. À partir du point le plus reculé du territoire national, Saïd Chanegriha a affirmé que «L'Algérie a toujours prêté main forte aux pays africains, en vue de préserver leur stabilité et leur sécurité.» Le général d'armée ne parlait pas en l'air. Il sait que l'Algérie n'a pas manqué à son devoir d'accompagner les pays voisins «dans la consolidation de leur situation sécuritaire, en privilégiant les solutions internes, le respect de (leur) souveraineté et le refus de toute forme d'ingérence dans leurs affaires internes». Le propos est on ne peut plus clair et les faits traduisent clairement la posture respectueuse de l'Algérie en direction des pays voisins, en ce sens qu'elle n'a jamais monnayé les «aides qu'elle apporte dans les différents domaines, militaires, économiques et humanitaires». C'est cette approche qui a guidé «la décision clairvoyante de monsieur le président de la République qui consiste à allouer un milliard de dollars «à la redynamisation des mécanismes de solidarité africaine et à la promotion du développement du continent», souligne le général d'armée qui retient dans la démarche algérienne le «principe que la sécurité et la paix ne peuvent être instaurées en Afrique sans un développement effectif». Le souci de l'Algérie ainsi exprimé, c'est-à-dire par un acte de solidarité concret et désintéressé, répond à de «vaines tentatives visant à discréditer son rôle et sa position dans le continent». L'Algérie «demeure un facteur important dans l'équation africaine et un acteur principal dans son espace vital», insiste le chef d'état-major. Cet attachement à la paix, à la sécurité et l'indépendance de l'Afrique est un tempérament algérien hérité du combat libérateur. Et le mois de mars «mérite assurément de porter le nom de Mois des chouhada», note le général d'armée, invitant les officiers et soldats de l'ANP à se remémorer «tous les exploits et les hauts faits de ceux qui ont donné au sacrifice son véritable sens», jusqu'à mener «l'Algérie vers l'indépendance, la liberté et la souveraineté». Et de préciser que les martyrs constituent «un référentiel national authentique, mis entre les mains des fidèles enfants de l'Algérie qui n'en dévieront jamais».