Un couple a été assassiné, lundi soir, par un groupe terroriste dans la forêt de Bouchaoui au moment où se déroulait le match Algérie-Mali. C'est dans l'obscurité de la nuit de ce lundi, vers 20h30, qu'un groupe terroriste au nombre indéterminé a surpris un jeune couple d'amoureux dans une voiture. Il s'agissait d'un policier et de sa fiancée qui avaient apparemment décidé de stationner leur voiture dans le cadre bucolique de la forêt de Bouchaoui. Les membres du groupe terroriste ont alors interpellé le policier qui serait sorti de sa voiture pour leur indiquer qu'il était «un collègue», croyant avoir affaire à une des nombreuses patrouilles de police qui sillonnent les lieux. Aussitôt après, quatre coups de feu ont été tirés en direction du jeune policier qui s'est écroulé devant la voiture. Les policiers retrouveront son cadavre en premier dans la soirée de lundi après qu'ils eurent été alertés par des automobilistes qui passaient non loin de la forêt au moment où les coups ont été tirés. Le sort de sa fiancée a été insoutenable. La police scientifique a eu des difficultés à retrouver certaines parties de son corps. Selon la version la plus plausible, la femme a été emmenée plus loin dans la forêt et égorgée. Ne s'arrêtant pas à cette mort atroce, mais tellement pratiquée par le GIA, elle a été carrément décapitée et sa tête expédiée dans les buissons. Les terroristes se sont alors acharnés sur le reste de son corps avec des couteaux et des haches, la démembrant et abandonnant un cadavre atrocement mutilé au milieu des arbres touffus de la forêt de Bouchaoui. Les terroristes ont également pris le pistolet automatique du policier, un Beretta, avant de s'enfuir sans qu'aucun témoin les ait aperçus. Un vaste ratissage a été organisé au petit matin de mardi et qui a permis de retrouver le cadavre de la fiancée. C'est la première fois depuis plus de cinq années qu'un attentat contre un couple est commis dans cette zone. Le dernier fait similaire remonte à l'assassinat, pratiquement dans les mêmes conditions, d'un couple d'étudiants, résidant à El-Biar, et qui a été surpris, alors, par le groupe de Hocine Flicha qui se mouvait dans cette partie forestière de l'Algérois. La présence terroriste à Bouchaoui n'a pas été signalée depuis la découverte de trois casemates dans les bois. Un groupe dont l'émir était originaire de Baïnem avait été démantelé à l'époque, en 1999, lorsque les services de sécurité avaient découvert sa planque dans une villa près de la forêt de Bouchaoui. Cette dernière ouvre des accès sur différentes parties de l'Algérois dont Dely Ibrahim, Chéraga et même Boufarik. Les policiers soupçonnent un groupe venu de la Mitidja et traversant cette forêt vers Alger d'avoir commis cet assassinat.