Certains indices laissent penser qu'il peut s'agir d'un crime “lié à l'argent”. Le mobile du triple assassinat du militant du FLN, M. Lebane, de sa femme et de son beau-frère, lundi soir, et qui a jeté l'émoi sur le paisible quartier d'Hydra n'est toujours pas connu. S'agit-il d'un règlement de comptes ou d'un assassinat politique ? Une question que se sont posés tous les titres qui ont rapporté, hier, l'information. Certains ont insidieusement suggéré la seconde piste, c'est-à-dire celle de l'assassinat politique. En mettant bien en exergue sa qualité de membre de l'instance exécutive du mouvement de redressement du FLN chapeauté par le ministre d'Etat et ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem. Ce qui est vrai. Comme d'autres militants du FLN, il a dû rejoindre le mouvement de Belkhadem après que sa candidature n'ait pu être retenue sur la liste électorale de ce parti, lors des élections locales du 10 octobre 2002. En revanche, contrairement à ce qui a été publié ici et là, M. Lebane ne serait pas un ancien mouhafedh du FLN. Cette qualité lui a été catégoriquement déniée, hier, par un membre du bureau politique du FLN, qui soutient qu'“il n'a jamais été au poste de mouhafedh. En revanche, il est vrai que dans les années 1980, Il avait occupé le poste de président de l'APC d'Hydra”, reprend ce militant. Enfin, ce qui n'a pas été dit sur M. Lebane, c'est qu'“il s'est lancé dans les affaires, plus exactement dans l'importation du whisky”, comme nous le confie un responsable proche du FLN. Celui-ci n'écarte pas l'hypothèse que l'assassinat de M. Lebane soit “un crime qui a un lien avec l'argent, probablement un règlement de comptes”. Pour certains habitants du quartier Perment, les auteurs du crime de lundi dernier “sont certainement des gens que M. Lebane connaît bien. Ils semblent qu'ils se sont attablés. Pas un cri, pas un bruit n'a été entendu la nuit de leur assassinat. Pas un mouvement anormal n'a été observé ”. Même les gardiens de nuit d'un organisme et d'une entreprise qui jouxtent la villa de la victime n'ont rien vu.Une fois leur forfait commis, les auteurs ont quitté la demeure des Lebane en fermant tout, les fenêtres et la porte d'entrée. Mis à part les battants du grand portail qui sont restés entrebâillés. Ils ont également emporté avec eux la voiture de la victime. Enfin, dernier fait troublant, les assassins ont laissé accroché à la porte d'entrée une grenade ! Une tentative de diversion ? Aussi, certains habitants du quartier récusent-ils l'hypothèse d'un crime terroriste. R. N. BAGHLIA (BOUMERDÈS) Trois policiers assassinés et trois autres blessés Trois policiers ont été assassinés et trois autre grièvement blessés au cours d'une embuscade tendue par un groupe terroriste, dans la nuit de mardi à mercredi vers 23h, à la sortie sud de Baghlia, à 45 km à l'est de Boumerdès. Alors qu'elles revenaient d'une mission de reconnaissance effectuée à proximité d'un village agricole jouxtant oued Sebaou, deux patrouilles de la BMPJ ont été surprises, indique-t-on, par l'explosion de deux bombes artisanales actionnées à distance par un groupe terroriste. Trois policiers sont morts sur le coup et trois autres grièvement blessés seront évacués sur le champ vers un hôpital d'Alger. Une opération de recherche a été déclenchée peu après, selon nos sources, dans les maquis voisins par les forces combinées de sécurité. MOHAMED B. Embuscade terroriste à AïT Yahia Moussa (Tizi Ouzou) Deux militaires tués et trois autres blessés Hattab et ses troupes redoublent de férocité en Kabylie. En effet, depuis le début de l'année en cours, de nombreuses attaques ont été signalées dans les quatre coins de la région. Avant-hier, aux environs de vingt et une heures, un groupe dont le nombre reste indéterminé s'est attaqué à un convoi militaire à Iallalen, localité située à quinze kilomètres au sud de Tizi Ouzou. En effet, au moment où les militaires traversaient le lieu-dit Aït Kaci Ouamar, dans la nuit de mardi à mercredi, ils ont été surpris des deux côtés de la route par des tirs nourris à l'arme automatique. La riposte a été rapide du côté des soldats. Un militaire a été tué sur le coup. Quatre autres ont été blessés dans la même opération. La victime a été immédiatement acheminée à la morgue de l'hôpital Krim-Belkacem de Draâ El-Mizan alors que les blessés ont été transférés dans la nuit au CHU de Tizi Ouzou. Selon notre source, l'un d'eux a succombé à ses blessures. Au moment où nous nous sommes rendus à l'hôpital de Draâ El-Mizan, la dépouille du militaire originaire de Batna allait être acheminée vers sa région. L'opération de recherche des assaillants s'est déroulée durant toute la nuit. Cependant, en raison de l'obscurité et du relief montagneux et escarpé, les forces de sécurité ont eu beaucoup de mal à avancer sur un terrain miné. Car, cette localité fait jonction avec le massif forestier de Boumahni, qui sert de refuge aux terroristes. F. I.