Trois Palestiniens sont tombés en martyrs, hier, sous les balles des forces d'occupation sioniste, au sud-ouest de Naplouse en Cisjordanie occupée, a indiqué l'agence de presse palestinienne Wafa. L'armée sioniste a tiré sur quatre Palestiniens au poste de contrôle de Surra, tuant trois d'entre eux, a précisé Wafa, notant que la quatrième personne aurait été arrêtée. L'assassinat des trois Palestiniens porte à 84 le nombre total de martyrs palestiniens depuis le début de 2023, dont 15 enfants, une femme et un détenu au niveau d'une prison de l'occupation. Par ailleurs, des agriculteurs palestiniens ont été ciblés samedi, par des tirs à balles réelles des forces d'occupation sionistes à l'est de la ville de Khan Younes, relevant de la bande de Ghaza, rapporte l'agence palestinienne de presse, Wafa, citant des sources locales palestiniennes. Selon les mêmes sources, les forces sionistes ont ouvert le feu et lancé du gaz lacrymogène contre les agriculteurs alors qu'ils travaillaient leurs terres. Aucun blessé n'a été déploré. Ce n'est pas la première fois que les agriculteurs sont soumis à de telles attaques de la part des forces d'occupation sionistes qui agressent et harcèlent quotidiennement les Palestiniens le long de la barrière érigée par l'occupant dans l'enclave. Lundi, des bulldozers de l'occupation sioniste ont envahi des terres palestiniennes à Khan Younes, dévastant des dizaines de potagers, dans le but d'empêcher les agriculteurs palestiniens d'accéder à leurs terres et donc les priver de leur source de subsistance. Depuis 2007, l'entité sioniste, qui contrôle les accès à Ghaza, a imposé un blocus infernal à cette ville. Cet état de fait a accentué la pauvreté et le chômage parmi les habitants. Autre drame, les détenus palestiniens poursuivent pour le 28ème jour consécutif, la «désobéissance» collective contre l'administration pénitentiaire de l'occupation sioniste qui avait annoncé le début de l'application de mesures arbitraires visant à les harceler, a rapporté l'agence palestinienne de presse, Wafa. La Commission chargée des affaires des prisonniers et ex-prisonniers et le Club du prisonnier palestinien, cités par Wafa, ont affirmé que le mouvement de désobéissance qui avait débuté le 14 février, s'était poursuivi, avec le maintien de la décision de lancer une grève de la faim au début du mois de Ramadhan. Fin février, le Comité suprême d'urgence du Mouvement national des prisonniers, avait fait savoir que les démarches initiées par les prisonniers palestiniens dans les geôles de l'occupation «ne s'arrêteront pas tant que leur liberté ne sera pas obtenue». L'occupation avait adopté de nouvelles mesures. Ainsi, par exemple, «la période pendant laquelle les détenus peuvent se doucher sera réduite, de sorte que chaque section dispose d'une heure pendant la journée, en plus de la réduction de la quantité d'eau». Le nombre de prisonniers et détenus palestiniens atteignait fin janvier dernier environ 4 780, dont 29 femmes, environ 160 mineurs et 914 détenus administratifs, selon les organisations en charge du dossier des prisonniers. Par ailleurs, les factions palestiniennes ont annoncé, samedi, le lancement du «Document national de Jénine» qui représente une feuille de route face au gouvernement sioniste, rapporte des médias. C'est ce qui ressort d'une conférence nationale tenue dans le camp de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, organisée par des personnalités juridiques et des institutions nationales du camp, et des représentants des factions de l'Organisation de libération de la Palestine, selon l'agence de presse palestinienne. Le coordinateur de la conférence, Ramzi Fayad, a déclaré que la conférence visait à «lancer un document officiel et populaire pour faire pression sur les décideurs palestiniens afin qu'ils prennent des mesures unitaires pour affronter le gouvernement d'occupation». Fayyad a ajouté: «Le document a été approuvé par les représentants des factions participant à la conférence, et une copie sera envoyée au Hamas et au Jihad islamique», les deux mouvements n'ayant pas pris part à la conférence. Le document appelle notamment à tenir»une réunion des secrétaires généraux des factions palestiniennes» et à «déclarer un état de lutte, d'engagement politique et juridique avec le projet raciste sioniste, dans toutes les arènes nationale et forums internationaux». Le document demande d'«exposer les politiques de l'occupation, à la tenir responsable de ses crimes et à former une force internationale officielle pour faire face à l'occupation». A travers ce document, les participant veulent «procéder avec les institutions internationales, à renforcer le rôle des organisations des droits de l'homme dans la dénonciation et la poursuite des violations sionistes, et à appeler le monde à déclarer l'entité sioniste un régime d'apartheid complet».