Le secteur pétro-gazier, puissant levier de l'économie nationale, suscite un intérêt tout particulier, de premier plan de la part des grandes puissances. C'est le cas de la Chine, second importateur mondial d'or noir et membre influent des Brics. «Bloc» de cinq pays qui compte en son sein des puissances économiques mondiales et régionales (Brésil, Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud). L'Algérie qui y a déjà un pied peut faire valoir la puissance de son «bras armé économique» qui a montré toute l'étendue de son efficacité, de ses potentialités, de la place centrale qu'il occupe depuis le début du conflit armé russo-ukrainien, de la crise énergétique mondiale pratiquement sans précédent qui en a découlé. Ce n'est pas ce que nous révèle la teneur des discussions entre le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab et le vice-président de l'entreprise chinoise Sinopec, Liu Hongbin. Un pré carré du président de la République, un dossier qui fera partie des «bagages» qui seront de la partie lors de son prochain voyage en Chine. Que se sont dit alors les deux hommes? La part du lion aurait été consacrée aux opportunités d'affaires en Algérie dans les domaines énergétiques. Lors de cette rencontre, «les parties ont passé en revue les relations de coopération et de partenariat unissant les deux entreprises Sonatrach et Sinopec, et les perspectives de leurs renforcements, confirme le communiqué du Département ministériel de Mohamed Arkab qui souligne qu'elles se sont félicitées de «l'excellence et de la solidité de ses relations». Les opportunités d'affaires et les perspectives futures d'investissement de Sinopec en Algérie dans le domaine des hydrocarbures notamment l'exploration, l'augmentation de la production et du taux de récupération ainsi que dans le domaine de la pétrochimie et les industries de transformation, dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, ainsi que dans le cadre légal de l'investissement en Algérie, ont été, également, au centre des débats de cette rencontre. À ce propos il faut rappeler que l'Algérie s'est dotée d'une nouvelle loi des hydrocarbures très attrayante pour les potentiels investisseurs étrangers. À ce sujet, il faut rappeler que Sinopec est présente en Algérie depuis 2002 et exploite avec Sonatrach le gisement de Zarzaitine, dans le cadre d'un contrat d'association ayant pour objet, l'augmentation du taux de récupération des réserves de pétrole brut en place. Sonatrach et Sinopec ont procédé, le 28 mai 2022, à la signature d'un contrat de partage de production relatif au périmètre contractuel de Zarzaitine. Un investissement estimé à 490 millions de dollars qui doit permettre la récupération de près de 95 millions de barils d'huile. Le groupe Sonatrach a également signé, le 14 novembre 2022, un Mémorandum d'Entente avec la société chinoise Sinopec International Energy Investment Limited. Les deux parties voient désormais plus large. Des projets de partenariats peuvent être conclus dans le domaine des énergies nouvelles et renouvelables (EnR) notamment le solaire photovoltaïque, l'hydrogène, l'éolien et la géothermie, ainsi que dans le domaine de la fabrication des équipements et l'exploitation des ressources minières utilisées dans l'industrie des EnR, a souligné Mohamed Arkab. L'Algérie peut s'adosser sur les relations historiques, d'amitié et des positions internationales qu'elle entretient avec «l'Empire du Milieu» pour maximaliser son partenariat avec le géant asiatique. Un avantage incontestable qui peut lui assurer une place privilégiée dans la stratégie de redéploiement de la seconde économie mondiale. L'Algérie et la Chine sont en train d'en faire la démonstration. La démonstration d'une relation exceptionnelle. Inaltérable. Une amitié jamais prise en défaut. À titre d'exemple, la lutte contre la pandémie de coronavirus leur a donné l'opportunité d'en donner la preuve.