Deux-cent-seize Palestiniens ont été blessés lundi dans la répression d'une manifestation qu'ils ont organisée en refus d'une marche à laquelle des milliers de colons ont participé à Jabal Sabih, au sud de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, selon le Croissant-Rouge palestinien. Ce dernier a indiqué que ses équipes ont traité des dizaines de blessés dans la ville de Beita, «dont 22 avec des balles en caoutchouc, 7 cas de chutes (en échappant aux bombes), deux blessés directs de bonbonnes de gaz, et 185 cas d'étouffement par le gaz lacrymogène». Le responsable du dossier des colonies dans le nord de la Cisjordanie, Ghassan Deghlas, a déclaré pour sa part que l'armée sioniste a déployé un grand nombre de ses forces à proximité de la ville de Beita et Jabal Sabih, qui est menacée de colonisation. Deghlas a expliqué que les habitants de Beita «sont sortis pour exprimer leur rejet du retour des colonies sur leurs terres à Jabal Sabih, et l'armée d'occupation les a réprimés avec des bombes à gaz et des balles en caoutchouc». De son côté, le porte-parole de la Présidence palestinienne, Nabil Abou Rudeineh, a indiqué lundi que l'invasion des terres de l'Etat de Palestine par les colons sionistes ne change rien au fait qu'il s'agit de terres palestiniennes, affirmant que «cette invasion, qui vient par la force des armes, ne crée pas un droit». «Cette invasion d'extrémistes sionistes, qui s'accompagne du meurtre quotidien de Palestiniens, dont le dernier en date est celui de Muhammad Fayez Nabhan, 15 ans, et la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa, poussent la région vers une explosion», a averti Abou Rudeineh. Il a tenu, à cet égard, l'administration sioniste «pour responsable de ces attaques dangereuses et de ces provocations qui confirment les velléités de l'ennemi à entraîner la région dans la violence». Abou Rudeineh a souligné, dans le même sens, que «toutes les colonies sont illégales sur le territoire de l'Etat de Palestine, et que tous ces crimes et attaques ne les légitimeront pas». Le porte-parole officiel de la Présidence palestinienne a, en outre, affirmé que «le silence de l'administration américaine encourage l'occupant à poursuivre ses crimes contre le peuple palestinien», appelant à «une intervention immédiate et rapide pour arrêter cette folie». Pour sa part, le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a mis en garde contre les répercussions de toute agression militaire sioniste imminente contre la bande de Ghaza, a rapporté hier l'agence de presse palestinienne, Wafa. Dans un communiqué publié lundi soir, le ministère palestinien a mis en garde la communauté internationale contre «la gravité» de ce que les autorités de l'occupation sioniste comptent faire et a appelé à «des actions internationales pour empêcher que ces crimes ne soient commis contre le peuple palestinien innocent, en particulier dans la bande de Ghaza, notamment en restaurant la politique d'assassinats contre les dirigeants palestiniens». «Le peuple palestinien n'acceptera pas cette fois la partialité de certains pays en faveur de la position de l'occupant et de l'apartheid en lui accordant une protection inacceptable», souligne le communiqué. Les territoires palestiniens font l'objet d'une escalade sioniste dangereuse notamment dans les lieux saints d' El-Qods occupée.