Poursuivant ses actions de rapprochement et de dialogue avec les opérateurs économiques, en vue de faciliter l'acte d'investir, l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (Aapi) a tenu mardi à Alger une séance de travail avec le médiateur de la République. L'objectif étant de rendre visibles les mesures prises pour accompagner les investisseurs et accélérer l'entrée de leurs projets en exploitation. Il faut dire qu'après la promulgation de la nouvelle loi sur l'investissement, et les textes de son application, l'Aapi tente d'aiguiller les investisseurs en vue de leur permettre de bénéficier d'un accompagnement durable et de qualité, durant les phases sensibles de démarrage. À ce titre, le directeur général de l'Aapi, Omar Rekkache, a évoqué «les conclusions des différentes rencontres organisées avec les investisseurs dans plusieurs wilayas du pays, ainsi que la coordination avec les secteurs ministériels et les autorités locales en vue d'élaborer des plans d'investissements locaux». C'est précisément vers cette finalité qu'ont été dirigées ces séances de dialogue et de concertation, durant lesquelles, les failles et obstacles ont été identifiés en vue de leur éradication. Et ce en plus des décisions importantes qui ont été prises à la lumière de ces séances, à l'image de la réduction des durées de traitement des dossiers. Une approche nouvelle qui a eu le mérite de lever le voile sur certaines situations complexes et d'instaurer le principe d'équité et de transparence. Pour Omar Rekkache les priorités sont claires, «Il est attendu après ces facilitations, soutien, accompagnement et incitations fiscales et parafiscales, l'augmentation de la production et de la valeur ajoutée à l'économie et la création de plus de postes d'emploi permanents», a-t-il souligné. Autant dire que ces dispositions contribueront largement à resituer l'investisseur sur la scène économique, comme élément central de la stratégie de l'Etat en matière de développement. C'est dans cette optique que le rôle de l'Aapi se précise dans la valorisation des premiers résultats et des avancées enregistrées durant ces dernières années. Le constat est on ne peut plus clair. Les facilitations mises en place et les déverrouillages opérés par les pouvoirs publics, associées aux rencontres de concertations, ont abouti à l'émergence d'une nouvelle dynamique qui se mesure désormais en points d'avancement. C'est ce qui caractérise la transition économique en cours, et c'est ce qui détermine les axes centraux de cette politique d'investissement. Dans ce sens, le médiateur de la République a indiqué que «l'accompagnement des investisseurs nécessite le renforcement de l'action commune en vue d'améliorer le climat des affaires. L'année 2022 a vu la levée d'obstacles sur plus de 900 projets ayant contribué à la création de près de 50.000 postes d'emploi». Cela étant, il est indéniable que pour maintenir ce rythme d'accompagnement,il faut créer une synergie entre les différents services et acteurs de la scène économique, comme le précise M. Ammour qui a proposé «la mise en place d'un mécanisme commun de suivi des projets entre son organe et l'Agence, en vue de réduire les délais des doléances et garantir un service meilleur et un bon accompagnement à l'investisseur pour concrétiser son projet. Par ailleurs, pour présenter un ordre d'évolution de ces mesures, l'Aapi fait état de quelque 436 projets d'investissement, enregistrés du 20 octobre 2022 au 31 mars 2023 ayant bénéficié de prorogation exceptionnelle de la décision d'octroi d'avantages durant la réalisation du projet. Ces projets devront créer 22.992 emplois permanents, selon les statistiques données lors de la rencontre.