Le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali a mis en garde contre les politiques expansionnistes hostiles menées par l'occupant marocain qui menacent la paix et la sécurité dans la région, soulignant la disposition permanente de la partie sahraouie à la coopération et à la coordination avec les pays voisins en vue de contrer ces risques et instaurer la paix et la stabilité dans la région. Dans une allocution lors de l'assemblée constituante du Conseil consultatif, tenue hier, le président Ghali a affirmé que l'Etat d'occupation marocain qui a « échoué à imposer la logique d'expansion et à légitimer l'occupation militaire de parties de la République sahraouie, et au regard de sa situation détériorée sur les plans politique, économique et sociale, a, vainement, recouru à des forces étrangères connues pour leur hostilité colonisatrice ». Cette option, a-t-il dit, « contribue à l'exécution d'agendas étrangers dangereux, qui viennent s'ajouter à l'inondation d e la région de drogues et autres et le soutien, l'encouragement des bandes criminelles organisées et les groupes terroristes et la menace de la paix et la stabilité dans la région ». Dans ce cadre, Ghali a exprimé la « pleine » disposition de la partie sahraouie à coopérer avec les efforts de l'ONU en vue de résoudre le conflit « dans le respect du statut juridique de la cause sahraouie étant une question de décolonisation ». Il a, dans ce sens, lancé un appel à la communauté internationale et exhorté le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités et à s'acquitter de son rôle en termes d'application de la charte et des résolutions de l'ONU, en veillant à permettre à la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) d'exercer la mission qui lui est assignée dans les plus brefs délais, en vertu du plan de règlement ONU-Afrique 1991 « unique fondement du processus de paix au Sahara occidental approuvé et signé par les parties au conflit (front Polisario et Maroc) et adopté par le Conseil de sécurité ». Le président sahraoui a souligné que l'ONU était « tenue de protéger les citoyens sahraouis dans les territoires occupés et leurs droits fondamentaux, et de cesser immédiatement toutes les formes d'exploitation illégale intensive des richesses naturelles sahraouies par l'Etat d'occupation marocain », rappelant à l'UE les décisions de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) considérant le Sahara Occidental et le Royaume du Maroc « deux territoires distincts et séparés » et qu'il ne peut y avoir d'activité économique sans le consentement du peuple du Sahara occidental, seul souverain sur ses territoires, ou via son seul représentant légal, le front Polisario. Ghali a souligné, en outre, que le peuple sahraoui « ne renoncera pas à sa lutte pour la libération et suivra la voie des martyrs par tous les moyens légaux, en premier lieu la lutte armée ». Le peuple sahraoui, qui « s'apprête à célébrer le 50e anniversaire de la création de son organisation avant-gardiste, le Front pour la libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario), et le déclenchement de la lutte armée pour la liberté et l'indépendance, assure au monde entier qu'il ne renoncera pas à sa lutte de libération nationale et qu'il avancera, fidèle au serment des martyrs, par tous les moyens légitimes, dont la lutte armée, en tant que droit garanti par les Nations Unies aux peuples colonisés, jusqu'au recouvrement de la souveraineté de la République sahraouie sur l'ensemble de son territoire national », a assuré le président Ghali. Dans ce contexte, le p résident sahraoui a souligné que le Front Polisario « réitère son engagement ferme et son attachement à l'objectif suprême qui concrétise la volonté de tous les Sahraouis, à savoir permettre au peuple sahraoui l'exercice de son droit inaliénable et imprescriptible à l'autodétermination et à l'indépendance, à l'instar de tous les peuples et pays colonisés ». La question sahraouie « connaît des développements très importants, notamment après la violation de l'accord de cessez-le-feu par l'Etat d'occupation marocain, et que la partie sahraouie a été contrainte de reprendre l'action armée », a ajouté le président sahraoui, soulignant que le 16e congrès du Front « a été stricte dans les méthodes de prise en charge des exigences de la conjoncture, insistant sur la mobilisation de toutes les forces nationales pour intensifier la bataille de libération sur tous les fronts, notamment le front de la lutte armée ».