Un total général de 204.310 mines ont été découvertes et détruites, à la date du 31 juillet 2006. Ce lot, précise-t-on, comprenait 158.962 mines antipersonnel, 45.108 mines antigroupes et 240 mines éclairantes. Cette opération de destruction d'engins de la mort, la clôture de la seconde phase avoir lieu le 30 avril dernier à Hassi Bahbah, dans la wilaya de Djelfa. «L'ANP poursuit toujours, tout au long de nos frontières est et ouest, l'opération de déminage des zones minées par l'armée coloniale», a précisé la même source qui indique que «cette opération, a permis pour le mois de juillet 2006, la découverte et la destruction de 1700 mines». Ainsi, et en plus du bilan arrêté à la date du 30 juin 2006, 1307 mines antipersonnel, 9 mines anti-groupes et une (1) mine éclairante, ont été découvertes et détruites, au niveau de la 3e Région militaire. La 2e Région militaire pour sa part a enregistré, depuis le dernier bilan, «la découverte et la destruction de 192 mines antipersonnel et 191 mines antigroupes». L'opération de destruction, en avril dernier, de l'arsenal de guerre détenu par l'armée algérienne est similaire à celle que mènent 142 Etats signataires de la convention d'Ottawa qui devront se débarrasser d'une centaine de millions de mines criminelles dans le monde. Tout comme la seconde, la première de ces opérations s'est déroulée à Hassi Bahbah, le 24 novembre 2004, et a permis la destruction d'un premier lot de 3030 mines antipersonnel. Pour rappel, des campagnes de déminage avaient permis, entre 1963 et 1988, d'éliminer 7819 mines et de nettoyer 50.000 hectares de terres arables. Le troisième type de mines antipersonnel qui continuent à tuer est le fait des groupes armés, qui, à partir de 1992, ont semé des milliers de mines artisanales sur le passage des militaires et autour de leurs zones de repli dans les maquis terroristes. Ces mines répondent à la définition des mines antipersonnel telle que formulée par la convention d'Ottawa et sont considérées comme mortelles. Le chef d'état-major, Ahmed Gaïd Salah, avait estimé alors que l'armée coloniale avait posé «11 millions de mines le long des frontières est et ouest pour former des barrages électrifiés sur une longueur de 2 531 km et une superficie de 55 682 ha (...).»