Les défis que doit relever l'Algérie sont nombreux. Le pays s'est fixé comme objectif, notamment, de diversifier son économie à travers des projets structurants d'envergure, booster ses exportations hors hydrocarbures assurer sa sécurité alimentaire...Tout en pérennisant son caractère social sacré. En attestent l'attention dont ont bénéficié les zones d'ombre, la préservation du pouvoir d'achat des travailleurs, des retraités et la mise en place de l'allocation chômage. S'il y a un autre «chantier» qui occupe un rang de premier plan c'est bien celui de la justice. Un secteur qui s'est distingué en matière de lutte et de promulgation de lois contre le terrorisme et de sa mamelle: le blanchiment d'argent. L'Algérie est un pays «pionnier» en matière de promulgation des législations contre ces fléaux, a indiqué, jeudi dernier, le premier président de la Cour suprême. C'est un des premiers pays à avoir promulgué des lois relatives à la lutte contre les crimes de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme, dans le but de mettre fin à ce financement qui constitue la source principale sur laquelle s'appuient les organisations terroristes pour assurer leur longévité, a rappelé Taher Mamouni à l'ouverture des travaux d'une journée d'étude sur «le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et de la propagation des armes de destruction massive», tenue à Blida. Les différentes étapes d'élaboration des lois relatives à la lutte contre les crimes de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme depuis l'élaboration par le législateur algérien d'un texte législatif en vertu de la loi N° 05-01 du 6 février 2005, modifiée et complétée par la loi N° 23-01 du 7 février 2023, ont été retracées par Taher Mamouni. Le législateur algérien avait veillé, à travers cette loi, à «la protection de l'économie nationale et les systèmes financiers et banquiers tout en étant au diapason des nouveautés dans ce domaine» a rappelé pour sa part, le procureur général près la Cour de Blida, Abdelmadjid Djebari. Il faut rappeler que la création d'un Comité national d'évaluation des risques de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme et du financement de la prolifération des armes de destruction massive a été annoncée le 2 décembre 2020. Ce dispositif réglementaire et technique, devait intervenir dans le cadre du renforcement du dispositif national de lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et afin d'inscrire l'Algérie dans les standards internationaux en la matière, notamment les recommandations du Groupe d'Action Financière (Gafi). Ce comité était chargé d'élaborer la Stratégie nationale de lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive. Le Comité national d'évaluation des risques de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme et du financement de la prolifération des armes de destruction massive a été finalement installé le 1er mars 2021 par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, alors ministre des Finances à ce moment-là.