L'Algérie a fêté, hier, son élection mardi dernier, comme membre non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. La cérémonie a été présidée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane sous le haut patronage du chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune. Elle a été marquée par la présence de hauts responsables de l'Etat et des conseillers du président la République, du ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. Etaient également présents des membres du gouvernement et des représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie. Cette célébration n'est pas dénuée de messages. En fêtant son succès diplomatique, l'Algérie rappelle l'importance de cet organe de l'ONU comme un acteur de paix et de résolution des conflits. Il est certain que le Conseil de sécurité de l'ONU est traversé par des enjeux de pouvoir et des influences de puissance. Néanmoins, c'est par cet espace que passe le traitement de toutes les crises. C'est pour cette raison que l'Algérie a fait de son retour à cet organe un objectif. Sans naïveté. Ou de prétention de changer le cours des évènements. Mais avec le sens des responsabilités et du devoir de justice en phase avec les principes de la diplomatie algérienne. Ces principes sont eux-mêmes puisés des valeurs de la révolution de Novembre 54. Imprégnée de ces valeurs, la diplomatie algérienne ne compte pas faire de la figuration au sein du Conseil de sécurité où elle siègera du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2025. Le président Tebboune l'a clairement affiché dans son message à Antonio Gueterres. Pour le chef de l'Etat, l'élection de l'Algérie au Conseil de sécurité lui confère une responsabilité particulière. Cette dernière consiste à participer au processus de prise de décision visant à renforcer la paix et la sécurité internationales. Il s'agira pour l'Algérie de réaffirmer les principes et idéaux de sa politique extérieure, et partager sa vision concernant les questions inscrites à l'ordre du jour international du Conseil de sécurité. Le tout en se référant, a souligné le chef de l'Etat, à son précieux legs historique. Tebboune a relevé que l'Algérie, guidée par ses principes enracinés dans son histoire et puisés de sa glorieuse révolution, ne ménagera aucun effort pour contribuer, de manière dynamique et de concert avec l'ensemble des Etats membres, à la consolidation et à la consécration des principes et valeurs sacrés de la Charte des Nations unies... Rappelant l'attachement de l'Algérie aux vertus du multilatéralisme, le chef de l'Etat a mis en avant l'impératif du respect des règles et des principes de la Charte des Nations unies et du droit international en tête desquels le droit des peuples à l'autodétermination. L'Algérie promet par ailleurs à oeuvrer à la promotion des principes et valeurs du non-alignement. L'Algérie veillera également à porter la voix des pays arabes et africains et à assurer la défense des intérêts stratégiques communs sur les différentes questions relevant des compétences du Conseil de sécurité, notamment la question palestinienne. En résumé, l'Algérie compte honorer pleinement son mandat au sein du Conseil de sécurité en portant haut les principes de sa politique étrangère. Mais aussi en plaidant les causes justes qu'elle n'a pas cessé de défendre. L'autre message de cette célébration consiste à exprimer toute la reconnaissance et la gratitude envers les pays qui ont fait confiance à l'Algérie. D'autant plus que l'Algérie a été élu avec 184 voix sur 19, une majorité qui traduit la confiance qu'accordent les Etats membres à l'Algérie. Ahmed Attaf a d'ailleurs souligné lors de cette célébration les principales priorités que l'Algérie aura à défendre avec «rigueur, engagement et dévouement», durant son mandat en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité. L'engagement de l'Algérie, tel que déjà souligné par le président de la République, se reflète dans les priorités et les objectifs qu'elle compte promouvoir et concrétiser en Conseil de sécurité avec rigueur, engagement et dévouement, a soutenu le ministre des Affaires étrangères. Ces priorités se déclinent en trois axes, dont les priorités à caractère global tendant à relancer et renforcer le rôle de l'action internationale multipartite face aux différents défis et menaces dont la dimension transcende les nations et les frontières des pays, a expliqué Ahmed Attaf.