Avec la composante actuelle, l'accession s'annonce très difficile. Lorsque un coach de la trempe de Abderahmane Mehdaoui parle «d'éliminer les faux problèmes» et que «l'on s'attelle à redresser la barre et de supprimer les mentalités négatives» qui sévissent au sein du club, a priori, il sait de quoi il parle. Ainsi, après le «semi-échec» concédé at home, par les Unionistes harrachis face au nouveau pensionnaire, l'USM Dréan, il avouera qu'il s'attendait à voir, une piètre prestation de ses protégés, dans la mesure où le Onze jaune et noir semblait avoir du «plomb dans l'aile» en raison de la mauvaise prestation d'intersaison qui, dira-t-il, «a été entamée avec beaucoup de retard», et plus loin encore, il, estime que «ses joueurs» «manquent cruellement de métier», qu'ils ont besoin de plus de stabilité dans le jeu «tout en insistant sur le fait que les gens ignorent dans quelles conditions nous travaillons» faisant allusion, que celles-ci n'étaient pas celles souhaitées pour mener à bien sa mission. Il est évident qu'avec un groupe aussi hétéroclite, dépecé durant l'intersaison, il prévient «qu'il ne faudrait pas s'attendre à un miracle» quand bien même des dirigeants clament haut et fort que «l'USMH joue l'accession». Dans l'immédiat, force est de constater qu'on en est bien loin, sans perdre de vue que cette saison, la concurrence est «féroce» en superdivision. Pour l'anecdote, à l'issue du match contre Dréan, un joueur harrachi, (dont nous tairons le nom et qui est allé jusqu'à déchirer sa licence) alors qu'il quittait «à petit pas le terrain», a été rabroué par des supporters très en colère. Il n'a pas trouvé mieux que de répondre à leurs insultes ce qui, bien évidemment, a mis le feu aux poudres, ces derniers (5 ou 6) l'ont poursuivi jusque dans les vestiaires, une intrusion facilitée par le manque de vigilance des services de sécurité. Ils ont failli le «lyncher» n'était probablement, l'intervention de Mehdaoui qui se trouvait près de ses joueurs. (Nous nous trouvions tout près lors de l'incident). Pour preuve, avec l'aide d'autres gens, qui se disent dirigeants de l'USMH on a, fort heureusement, pu les extraire de cet endroit a priori inaccessible, pour des personnes autres que les joueurs, le staff technique et le staff médical. C'est dire combien l'ambiance est électrique au sein du club banlieusard et que Mehdaoui qualifie «de turbulences». Le nouveau président Obeïdi étant absent (retenu par des obligations familiales) c'est le porte-parole de l'USMH, l'ex-président, Abdelkader Mana, et président d'honneur (selon ses propres paroles) qui a bien voulu, nous résumer, la vie du club, et éclairer notre lanterne à propos justement, de ces «turbulences». D'emblée, il remet en cause la gestion du club, par le démissionnaire : Améziane Lefki qui, selon lui «a laissé un club endetté de plusieurs milliards de centimes, et qu'il n'a jamais donné un sou de sa poche, comme l'atteste le manque de trace des deux milliards qu'il aurait mis à la disposition du club». Pis encore, s'insurge notre interlocuteur, «il n'a laissé aucune trace des 850 millions de dettes de l'exercice 2004 et preuve à l'appui, les chèques des joueurs concernés sont en notre possession, il n'a pas honoré leur paiement et les sommes varient d'un joueur à un autre». Et de poursuivre, «il a libéré des joueurs essentiels sans consulter personne en leur signant des lettres de libération, sans contrepartie». Et de révéler que «l'actuel président, M.Fethi Obeïdi, a déboursé de sa poche 800 millions mais cela demeure insuffisant pour atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés». Pour lui, la solution réside dans le changement du sigle de l'USMH, le «M» devenant «mantékat» (région) au lieu de «madina» pour bénéficier d'une subvention étatique plus conséquente si le club représente toute une région (circonscription administrative d'El Harrach) avec ses 125 milliards de budget au lieu des 12 milliards de l'APC d'El Harrach à partager entre 60 associations. Pour M.Mana, «le projet est à l'étude et nous comptons le réaliser après l'avoir soumis à l'AG, de même qu'il est prévu le transfert du siège du club à Oued Smar», ajoutera-t-il. A propos du comité directeur, inexistant à ce jour, le porte-parole de l'USMH,nous apprend que: «M.Obeïdi a entrepris ses consultations et un tri sera effectué pour le choix de dirigeants en mesure d'aider réellement le club». Financièrement s'entend. Pour l'instant, et selon le coach Mehdaoui «les rentrées de Issaâd, Ouahid, Chache et Doudene vont certainement donner un plus au groupe, et faire redémarrer la machine quelque peu grippée» tout en ayant l'espoir «de disposer de plus de moyens pour y remédier peu à peu et avec patience», convaincu que sa troupe, une fois mise dans de bonnes conditions fera évoluer les choses. En ce début de saison, il y avait de la place dans l'effectif et nous avons pris ce qui était disponible, et si aujourd'hui (NDLR: face à l'USMD) les joueurs ont évolué avec seulement 50% de leurs capacités, après quelques matches, je pense qu'ils sont en mesure de progresser, conclut Mehdaoui, en coach averti. Souhaitons pour notre part que les choses rentreront dans l'ordre dans ce club qui, dans un passé récent, était cité en exemple, mais pour ce faire, toute la famille harrachie devra mettre «la main à la pâte» sans calculs, ni entourloupettes, pour que renaisse le club de ses cendres.