Le secteur pétro-gazier enchaîne partenariats et contrats. Après ceux conclus récemment avec la compagnie indonésienne, Pertamina, la société espagnole, Repsol et le géant russe Gazprom, on voit poindre d'importants investissements communs avec un autre acteur mondial dans le domaine des hydrocarbures, le gaz notamment: le Qatar. Les moyens de coopération et d'investissement communs ont été évoqués lors de la réception, dimanche dernier, du représentant de la Banque qatarie de l'énergie, Khalid Ben Jaber Al-Thani et du président exécutif de la compagnie pétrolière, Gulf Petroleum, Abdul Aziz Hamad Al Dulaimi par le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab. Cette rencontre a permis «d'examiner les opportunités d'affaires et d'investissement offertes pour la compagnie pétrolière, Gulf Petroleum en particulier et les entreprises qataries de manière générale, dans les domaines des hydrocarbures et de la pétrochimie, à travers l'établissement de projets d'investissement prometteurs pour les deux parties en Algérie», a révélé un communiqué des services du successeur de Abdelmadjid Attar. Il faut savoir que le secteur des hydrocarbures épine dorsale de l'économie nationale qui affiche un programme ambitieux dans plusieurs domaines (pétrochimie, énergies renouvelables...) s'est doté de surcroît d'une nouvelle loi très attractive pour l'investissement étranger. Des atouts que le ministre de l'Energie et des Mines a mis en valeur. Un aperçu sur le programme de développement du secteur de l'énergie et des mines, de même que le contenu et les objectifs de la nouvelle loi sur les hydrocarbures dans la perspective de relancer les activités de recherche des hydrocarbures et leur exploitation en Algérie a été présenté par Mohamed Arkab qui a en outre mis en lumière la nouvelle loi sur l'investissement. Sachant que cette dernière représente un véritable acquis à même de concourir à la réalisation d'un développement intégré et durable, en sus de créer un véritable climat d'investissement pour encourager les investisseurs et les porteurs de projets nationaux et étrangers. Un aspect mis en exergue par le président de la République lors de sa visite d'Etat en Russie. Le pays a mené «des opérations pour assainir et habiliter le foncier industriel, réunir les facteurs susceptibles d'attirer les investisseurs et les hommes d'affaires vers les zones industrielles et les zones d'activité des microentreprises, dans le respect des critères de concurrence et de transparence et en offrant toutes les garanties» nécessaires, a assuré Abdelmadjid Tebboune en s'adressant aux hommes d'affaires russes, tout en insistant sur «les efforts colossaux déployés en matière de lutte contre la bureaucratie, à travers la libération de l'investissement des entraves administratives». L'écho a vraisemblablement retenti à Doha. Les deux parties (algérienne et qatarie, Ndlr) ont montré «un grand intérêt pour la création d'opportunités de coopération et d'investissement, vu les opportunités et les grands moyens d'investissement offerts, et de par les relations historiques ancrées et exceptionnelles unissant les deux pays frères, a indiqué le communiqué du ministère de l'Energie et des Mines. Les moyens de coopération et d'investissement, en matière des énergies renouvelables, notamment de fabrication locale des équipements de l'industrie pétrolière, d'exploitation des ressources minières...ont fait l'objet d'un intérêt particulier. Il faut savoir que la coopération algéro-qatarie ne relève pas du domaine exclusif des hydrocarbures. Les deux pays ont décidé d'élever le niveau au domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique lors de la tenue, en décembre 2021, à Alger du 18e Congrès des ministres arabes de l'Enseignement supérieur. L'intérêt accordé à la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique et la santé du citoyen figuraient parmi les priorités...Une palette qui peut encore s'élargir.