Le pays s'attend à des réserves de change historiques à hauteur de 70 milliards de dollars aux termes de cette année. La balance commerciale de l'Algérie a enregistré, durant le mois de juillet 2006, un excédent de 2,7 milliards de dollars, en hausse de 34% par rapport à la même période de 2005, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) relevant des Douanes nationales. Cette évolution s'explique par une augmentation de la valeur des exportations de 17,02% et, dans le même temps, une diminution des importations (-2,26%) pendant la même période. En effet, le montant des exportations effectuées au courant de juillet écoulé et représentées essentiellement par des hydrocarbures à hauteur de plus de 98%, est de 4, 45 milliards de dollars. La valeur des importations recensées au cours de la même période de référence est quant à elle de 1,77 milliard de dollars. De ce fait, il y a lieu de souligner que le commerce extérieur de l'Algérie est basé presque exclusivement sur la vente des hydrocarbures. Ceci, d'autant plus que les exportations hors hydrocarbures effectuées au courant de juillet dernier et constitués de demi-produits (semi-finis), de produits bruts (matières premières), d'alimentation ainsi que de biens d'équipements industriels, ne représentent qu'un taux insignifiant de 1,44% du volume global des ventes de l' Algérie à l'étranger, soit une valeur de 64 millions de dollars. S'agissant des importations, l'Algérie a acquis au courant de ce même mois des équipements industriels et agricoles pour un montant de 790 millions de dollars, d'autres produits destinés au fonctionnement de l'outil de production d'une valeur de 451 millions de dollars et enfin des produits alimentaires représentant 15,75% du volume global des importations. D'autre part et selon toujours les données du Cnis, prés d'une trentaine de milliards (29,524) de dollars, est le montant des recettes pétrolières enregistrées par l'Algérie au courant des sept premiers mois de l'année en cours. Comparativement à la même période de l'année écoulée, ces nouvelles données font ressortir une hausse de 4,573 milliards de dollars. Cet excédent, réalisé de janvier à juillet 2006, ne peut s'expliquer que par la flambée des prix du pétrole sur le marché mondial, en raison notamment de la guerre du Liban. Durant ce conflit, les prix de l'or noir tanguaient entre les 75 et 78 dollars le baril. Grâce à cette manne pétrolière, le solde de la balance commerciale a atteint 17,963 milliards de dollars, rien que pour les sept premiers mois de l'année en cours (contre 12,836 milliards durant la même période de 2005), alors que le pays s'attend à des réserves de change historiques à hauteur de 70 milliards de dollars au terme de cette année.