Imposée par de nouveaux enjeux, et par de nouvelles dispositions économiques, la numérisation des secteurs stratégiques tels que celui des finances, se présente comme une phase «clé» pour la concrétisation des réformes engagées par l'Etat. Axe central de la nouvelle politique de développement, d'investissement, et de déploiement économique, le secteur des finances est appelé à se mettre au diapason des fonctionnements et des pratiques internationales, pour pouvoir relever les défis et saisir les opportunités de l'heure. C'est dans cette optique que le ministre des Finances, Laâziz Faïd, a mis en avant, mercredi, l'impératif de «fédérer toutes les énergies en vue d'assurer le bon déroulement du processus de modernisation du secteur et accélérer la numérisation de ses services, en plus d'améliorer l'efficacité des performances, d'insuffler la transparence et l'intégrité, d'accroître le sens de responsabilité et de s'engager pour le renforcement des valeurs morales nobles à même d'atteindre les objectifs tracés». Il faut dire que la numérisation du secteur, interviendra en premier lieu pour renforcer les actions d'assainissement et de lutte contre la corruption et la bureaucratie. Une étape incontournable pour permettre aux nouveaux mécanismes de gestion d'atteindre un rythme de fonctionnement susceptible de générer des pratiques efficaces et pérennes, essentiellement dédié à la promotion de la compétence. C'est précisément à ce niveau que la numérisation peut impacter les processus et les programmes de développement. Autrement dit, les effets de la numérisation du secteur des finances, affecteront de façon positive l' ensemble des actions de la relance économique, à travers une nouvelle dynamique, où la célérité, l'efficacité, et la transparence seront les maîtres-mots. Dans ce sillage le ministre a affirmé «le souci du secteur à mettre en place un plan d'action et des programmes pour la relance de l'économie nationale, relevant l'impératif de poursuivre la réalisation des engagements et des réformes initiés par le gouvernement à cet effet, en application des principes de bonne gouvernance en vue de booster la croissance économique». De même importance, cette opération viendra renforcer et valoriser les premiers résultats et avancées enregistrés durant ces dernières années, notamment en matière de déploiement des représentations bancaires sur les pays étrangers, et la participation du secteur aux grandes manifestations internationales. Une visibilité qui nécessite de se développer dans le but de baliser le chemin de l'Algérie vers le rang d'acteur économique stratégique dans la région. D'où l'importance de l'édification de systèmes financiers et bancaires à la hauteur des directions économiques adoptées. En somme, la numérisation du système financier est en réalité un passage obligé qui permettra à l'économie nationale d'éradiquer les niches de dysfonctionnement, et de canaliser ces actions sur le développement et la croissance économique, dans un environnement qui lui permet de s'adapter aux développements internationaux et régionaux. À cet effet, le ministre n'a pas manqué de revenir sur les grands changements et les actions de restructuration opérées par le secteur, évoquant «les efforts consentis par le secteur pour le renforcement des cadres juridiques à l'instar de l'adoption de la loi monétaire et bancaire, la loi relative aux règles de la comptabilité publique, outre les projets de loi en cours d'élaboration à même de s'adapter aux mutations opérées sur les scènes nationale et extérieure».